VIAUD Jean-Marie
Chéméré
1894 - 1916
3ᵉ régiment d'infanterie coloniale
Mort pour la France
Jean-Marie est né le 16 septembre 1894.
Il est mobilisé le 16 décembre 1914.
En décembre 1915, il est affecté au 3ème régiment d’infanterie coloniale.
Jean-Marie va survivre au torpillage du « Provence II ».
Il participe aux combats du « Front d’Orient » à Salonique.
Dès le début de 1916, de nombreux soldats tombent malades.
Jean-Marie n’est pas épargné. Il est évacué sur Saint-Mandrier ou il décède le 14 novembre 1916.
Il est inhumé à Chéméré.
Jean-Marie est né le 16 septembre 1894 à Arthon-en-Retz. Son père, Jean, natif de Rouans, est cultivateur à la Bertetterie, commune d’Arthon-En-Retz avec sa mère, Joséphine GAUVRY native de Chéméré. Ses parents se sont mariés le 20 juin 1886 à Chéméré.
Jean-Marie a déjà un frère, Pierre, né en 1887.
Puis naît une petite sœur, Joséphine-Marguerite-Marie, le 12 mars 1898.
Jean-Marie, trop jeune, n’a pas fait de service militaire, ajourné pour faiblesse. Cependant, il est quand même mobilisé le 16 décembre 1914. Il est affecté au 2ème régiment d’infanterie coloniale le 10 juillet 1915.
Jean-Marie est blond aux yeux jaunes et mesure 1m68.
Tombé rapidement malade, il est évacué sur l’hôpital militaire complémentaire « Février » de Châlons-sur-Marne du 15 au 26 septembre 1915.
Il repart avec le 3ème régiment d’infanterie coloniale le 14 décembre 1915.
Le régiment est alors engagé en Champagne dans les batailles de Main-de-Massiges, bois de l’Oreille.
Il reste au front jusqu’au 2 février 1916 et est transporté à Lyon puis à Toulon.
Jean-Marie va survivre au naufrage du « Provence II » parti de Toulon à destination de Salonique, torpillé par l'ennemi le 26 février 1916. La moitié du régiment périt en mer ce jour-là. (Voir la biographie du soldat AUDION Joachim)
En savoir plus sur le « Provence II »
Après cette catastrophe, le régiment se réorganise et stationne à Salonique.
Le « Front d’Orient » est une opération menée par les armées alliées à partir du port grec macédonien de Salonique. Il est destiné à soutenir l'armée serbe lors de l'invasion de la Serbie par des unités germano-austro-hongroises et bulgares, à l'aide, notamment, des troupes évacuées des Dardanelles.
Il se met ensuite en marche en mai 1916 dans des conditions très difficiles, la chaleur, la poussière et fait la liaison avec des troupes anglaises.
Sur ces cinq mois de présence dans le secteur, les archives ne font état que de quelques contacts avec l’ennemi bulgare. Plusieurs évacuations sanitaires sont évoquées.
Le 9 août, le régiment bombarde violemment une position ennemie qui est alors prise.
A partir du 1er septembre 1916, les évacuations pour maladie se multiplient :
Le 1er : 23 hommes
Le 2 : 24 hommes
Le 3 : 12 hommes
Le 4 : 16 hommes
Le 6 : 19 hommes…
On ignore la date d’évacuation de Jean-Marie, mais il décède de dysenterie le 14 novembre 1916 à Saint-Mandrier dans le Var.
Jean-Marie a été inhumé à Chéméré. La tombe a disparu. Ses restes ont été placés dans l'ossuaire communal. La plaque qui se trouvait sur sa tombe a été retrouvée et restaurée.
Son père, Jean, décède à Chéméré en 1919 à l'âge de 59 ans. Sa mère, Joséphine, décède à Chéméré en 1952 à l'âge de 87 ans.
Pierre, son frère décède prématurément en 1905 à l'âge de 17 ans.
Joséphine, sa sœur, se marie le 14 mai 1918 à Chéméré avec Marcel BROSSEAU, natif de Sainte-Pazanne. Ils sont tous les deux cultivateurs. Ils ont trois filles : Marie, Madeleine et Monique. Joséphine et Marcel sont inhumé à Chéméré.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Infanterie coloniale. Un régiment d'infanterie coloniale pendant la Première Guerre mondiale était une unité militaire composée principalement de soldats originaires des colonies françaises. Ces régiments jouaient un rôle crucial dans l'effort de guerre français.
Les soldats étaient souvent recrutés dans les colonies d'Afrique, d'Asie et des Antilles. Ils étaient souvent considérés comme des tirailleurs, c'est-à-dire des soldats d'infanterie légère et mobile.
Ils étaient employés sur tous les fronts, aux côtés des soldats métropolitains. Leurs missions étaient variées : combats en ligne, travaux de sape, missions de reconnaissance...
Les conditions de vie étaient souvent difficiles, avec des rations alimentaires parfois insuffisantes et des équipements moins modernes que ceux des soldats métropolitains.
Ces régiments ont laissé une trace importante dans l'histoire militaire française, soulignant le rôle des colonies dans l'effort de guerre.