MICHAUD Julien
1885 - 1917
334ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
MICHAUD Joseph
1888 - 1918
51ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Louis MICHAUD, natif de Sainte-Pazanne et Anne VIAUD, native de Rouans, cultivateurs à Sainte-Pazanne se marient en 1871 en 1871.
Le couple a 8 enfants : Louis né en 1872, Jean né en 1873, Désirée née en 1877, Emmanuel né en 1880, Pierre né en 1883, Julien né en 1885, Anne née en 1887 et Joseph né en 1888.
Julien est né le 10 février 1885 à Sainte-Pazanne
Il a 5 frères et une sœur
Il est étudiant ecclésiastique en 1905
Il est mobilisé le 3 août 1914
Il est d’abord affecté dans des section d’infirmiers
Puis il rejoint le 334ème régiment d’infanterie
C’est aux combats de Craonne que Julien est tué à l’ennemi le 24 mai 1917
Il est décoré de la médaille militaire et de la Croix de guerre avec une étoile bronze
Joseph est né le 20 mai 1888 à Sainte-Pazanne.
Il a 5 frères et sœur
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 146ème régiment d’infanterie.
Il participe à la première bataille de la Marne
Après un mois et demi de combat, le régiment a perdu plus de 3000 hommes et 58 officiers
Joseph passe au 51ème le 23 mars 1915
En 1917, il est des combats du Chemin des Dames
En cette même année, il est blessé à la tête par un éclat d’obus, il est cité 2 fois et reçoit la Croix de guerre avec une étoile bronze
Joseph est tué à l’ennemi le 3 mars 1918 à Avocourt
Julien est né le 10 février 1885 à Sostière à Sainte-Pazanne.
Il a déjà 4 frères : Louis né en 1872, Jean né en 1873, Emmanuel né en 1880 et Pierre né en 1883.
Puis, naissent ensuite Anne en 1887 et Joseph en 1888.
En 1905, Julien est étudiant ecclésiastique au petit séminaire de Versailles. (Des recherches sont en cours pour essayer de reconstituer son parcours ecclésiastique.)
Julien a les cheveux châtains, les yeux bleus et mesure 1m62.
Il commence son service militaire le 6 octobre 1906 au 65ème régiment d’infanterie de Nantes.
Il est temporairement réformé pour raison de santé.
Le 16 septembre 1907, il est classé dans le service auxiliaire et est affecté à la 20ème section de secrétaire d’Etat Major et du recrutement le 13 octobre 1907. Le certificat de bonne conduite lui est accordé.
Il est renvoyé à la vie civile le 25 septembre 1909.
Julien est mobilisé le 3 août 1914. D’abord affecté au service auxiliaire, il intègre les service armé le 24 octobre 1914.
Le 26 novembre 1914, il passe à la 11ème section d’infirmiers.
Le 1er octobre 1916, il est affecté à la 13ème section d’infirmiers.
Le parcours militaire de Julien dans ces sections d’infirmiers est difficile à reconstituer.
Le 23 novembre 1916, il intègre le 334ème régiment d’infanterie.
Le 334ème passe le 1er décembre à la 164ème division du général Gaucher. Au départ du régiment, son prédécesseur « remercie chaudement les officiers, sous-officiers et soldats du 334ème de la belle attitude dont tous ont fait preuve ».
Le 30 novembre 1916, le 334ème « quitte le front du secteur Sud après y avoir tenu constamment pendant huit mois, les points les plus délicats à l'Entre-Largue, et au bois Pointu, à Cadoret et entre temps au Schönholz. Ce beau régiment a déployé un courage et un entrain remarquable ; des unités y sont restées à l'affût à 50 mètres de l'adversaire, pendant 60 jours consécutifs, toujours prêtes à recevoir l'ennemi et à rendre les coups avec usure. Aux journées les plus dures du combat d'avril, de mai et du bombardement de novembre, la vaillance de tous a été magnifique. »
Au début de janvier 1917, il prend le secteur à cheval sur le canal du Rhône au Rhin, entre Eglingen et Ammerzwiller. Il fait et subit sans pertes importantes plusieurs coups de mains.
Le 15 février, il est mis à l'instruction à Giromagny puis au camp de Vesoul. Le lieutenant-colonel Delattre est alors désigné pour un commandement de la zone de l'intérieur, et le régiment passe sous les ordres du lieutenant-colonel Belhumeur.
Le 1er avril, le 334ème débarque à Longpont et gagne par une marche de nuit les cantonnements de Saint-Pierre Aigle et de Dommiers.
Le 5 avril, il se dirige sur Retheuil, près de Pierrefonds, ou, jusqu'au 21, il prépare l'exploitation du succès de la guerre de mouvement.
Le 22 mai, le 334ème se dirige vers Vauclerc et le plateau des Casemates.
Transporté en camion le 10 mai à Glennes, le 334ème monte en ligne au plateau de Vauclerc, sur le Chemin des Dames.
La canonnade vive et continuelle de ce secteur particulièrement agité lui coûte en trois semaines deux officiers tués, quatre officiers blessés, plus de 200 hommes tués ou blessés.
Il prend part à l'attaque du 22 mai sur le plateau de Casemates avec mission particulière de couvrir le flanc gauche de l'opération.
C’est ici à Craonne dans l’Aisne, que le 24 mai 1917, Julien est tué à l’ennemi.
Julien est cité à l’ordre du régiment le 19 juin 1917 : « Soldat brave et courageux. Tué à son poste de combat au cours d’un violent bombardement ». Il est décoré de la médaille militaire et de le Croix de guerre.
On peut lire dans « Le Petit Réveil » journal républicain des cantons de Saint-Germain-En-Laye et de Poissy N°39 en date du 26 juillet 1917 disponible aux archives départementales des Yvelines :
« Au champ d'honneur,
Trois braves: l’Abbé MICHAUD, PETIT (Victor), CHARTIER (Gaston).
L'abbé Michaud (Julien), était vicaire à Chatou. Il était très estimé des habitants et sa mort tragique cause parmi eux de bien vifs regrets. Cet homme de dévouement qui se donnait tout entier à son devoir, fut successivement un aumônier modèle et un soldat vaillant. Le Petit Réveil salue ce Français qui n'a vécu que pour d'autres Français et qui est mort pour eux. »
On ne connait pas le lieu d'inhumation de Julien.
"MICHAUD Julien, vicaire à Chatou. Parti dès les premiers jours de la mobilisation. Servit avec dévouement dans les services sanitaires et bureaux d'état-major. Versé au 334e d'infanterie, au commencement de l'année 1917. Le 24 mai dernier, trouva une mort héroïque sur le plateau de Craonne."
26 juillet 1917 - Petit Réveil des cantons de St Germain et Poissy N°39. Source AD des Yvelines
Claire, des Archives diocésaine de Nantes, a trouvé dans la revue "La Semaine religieuse du diocèse de Nantes" N° 27 du 7 juillet 1917, le témoignage suivant :
"M. l'abbé Michaud, de Sainte-Pazanne, vicaire à Chatou, diocèse de Versailles, soldat au 334ème d'infanterie, mort au champ d'honneur. Il avait été ordonné prêtre en 1912. Monseigneur Gibier, évêque de Versailles, qui avait en haute estime M. l'abbé Michaud, a écrit la lettre suivante à ses parents :
"Evêché de Versailles, le 24 juin 1917. Monsieur et Madame, un bien grand malheur vient de nous frapper vous et moi. Votre cher enfant était pour moi un fils comme pour nous. Dieu nous l'avait donné. Dieu nous l'a repris. Adorons sa volonté sainte et soumettons nous humblement. C'est un élu qui nous précède là-haut et qui du sein de Dieu ne nous oubliera pas. Et nous ici nous ne l'oublierons pas non plus. Il était aimé de tous dans le diocèse de Versailles, et à Chatou, où il a fait beaucoup de bien; nous garderons son souvenir. Prochainement, je me rendrai à Chatou pour présider un Service funèbre en son honneur. De loin je m'associe à votre douleur et je prie bien pour vous et pour votre cher disparu. Bien affectueusement vôtre en Notre-Seigneur. CHARLES, Evêque de Versailles."
Joseph est né 20 mai 1888 au Rosay à Sainte-Pazanne. Ses parents sont alors tous les deux journaliers.
Il commence son service militaire le 8 octobre 1909 au 146ème régiment d’infanterie. Il est alors cultivateur.
Joseph est brun aux yeux gris et mesure 1m60. Le certificat de bonne conduite lui est accordé.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 146ème régiment d’infanterie en casernement à Toul.
Ce régiment fait partie du 20ème corps d'armée. Il commence par avancer vers Château-Salins en Moselle et le 19 août, le 146ème attaque Morhange puis Delme.
Le 20 août, le chef de corps du 146ème, est mortellement blessé.
Au début du conflit, ce régiment est composé de 4200 hommes et de 75 officiers. Après un mois et demi de combats, il ne reste que 17 officiers et 1145 hommes.
Le 18 septembre, après avoir participé à la première bataille de la Marne et repoussé l’armée ennemie, le 146ème part pour la Picardie et monte vers le nord (région de Lassigny et Roye) et obtient une première citation à l'ordre de l'armée.
Joseph participe aux grandes batailles d’Hébuterne, des Flandres de fin novembre 1914 à février 1915.
Le 146ème est ensuite engagé en Artois, à Neuville Saint-Vaast. Ici le régiment perd 1500 hommes (Blessés ou tués)
Joseph passe au 51ème le 23 mars 1915. Ce régiment, qui a aussi participé à la bataille de la Marne, est en Champagne puis, en avril, dans la tranchée de Craonne.
Il poursuit les combat vers Tahure en fin d’année 1915
Au cours des 6 premiers mois de 1916, le 51ème participe aux combat de Woëvre dans la Meuse et à la bataille de la Somme.
En 1917, Joseph est au Chemin des Dames et combat à Mont Sapin, La Neuville, Le Godat puis Verdun en juillet.
C’est dans l’un de ces secteurs que le 23 mai 1917, Joseph est cité à l’ordre du régiment : « D'un courage exemplaire, c'est particulièrement distingué dans la journée du 5 mai 1917 »
Il est blessé à la tête par un éclat d’obus le 18 juillet 1917.
Le 1er août 1917, il est cité à l’ordre de la brigade : « Plein d'entrain à l'assaut du 17 juillet 1917. A été blessé le 18 au cours d'une violente contre-attaque ennemie ». A cette occasion, il reçoit la Croix de guerre avec une étoile bronze.
Le 51ème est ensuite renvoyé à Verdun, au Ruisseau des Forges d’août 1917 à janvier 1918. Il y reste jusqu’en avril 1918.
Le 12 août 1917, le régiment « qui obtenu deux citations à l’ordre de l’armée pour sa belle conduite devant l’ennemi, [a] droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre »
Joseph est tué à l’ennemi le 3 mars 1918 à Avocourt dans la Meuse, à 3 kilomètres au Nord-Ouest de Verdun.
Il est inhumé à la nécropole nationale d’Avocourt dans la Meuse au côté de 1800 autres soldats.
La mère de Julien et Joseph décède en en 1921 à Sainte-Pazanne à l’âge de 71 ans
Leur père décède en 1926 à Sainte-Pazanne à l’âge de 79 ans
Leur frère ainé Louis décède en 1893 à Rouans à l’âge de 20 ans.
Jean épouse Augustine HÉRY en 1907 à Sainte-Pazanne. Ils ont 5 enfants. Jean décède en 1940 à Sainte-Pazanne à l’âge de 67 ans.
Désirée décède en 1962 à Versailles à l'âge de 84 ans
Emmanuel décède en 1888 à Sainte-Pazanne à l’âge de 7 ans
Pierre épouse Clémente GOUY en 1917 à Sainte-Pazanne. Il décède en 1965 à Sainte-Pazanne à l’âge de 82 ans.
Anne épouse Jean MURAILLE en 1906 à Saint-Père-En-Retz. Jean est mobilisé au 65ème régiment d’infanterie de Nantes. Il est mort pour la France le 30 octobre 1915 à Croix-En-Champagne. Anne décède en 1957 à Sainte-Pazanne.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de ces biographies.
Le Chemin des Dames doit son nom à deux filles de Louis XV, qui l'empruntaient pour se rendre au château de la Bove. C'est une route d'une trentaine de kilomètres, située au sud de Laon, dans le département de l'Aisne.
Les combats auxquels participe Julien se déroulent d’avril à octobre 1917.
On ne connaît pas aujourd'hui précisément le nombre de combattants morts au Chemin des Dames lors de ces combats. Les chiffres ont été interprétés, dès le début de l'offensive, par les hommes politiques qui voulaient, soit arrêter l'offensive, soit la continuer. Le député Favre les « estime à près de 200 000 hommes côté français au bout de deux mois d'offensives. »