Le père de Pierre et Eugène est tonnelier tandis que leur mère est cultivatrice. Ils demeurent à la Patorie commune de La Bernerie.
Lors d’un premier mariage, leur père a eu une fille Rosalie née en 1862. Le couple a une fille, Marie, née en 1877.
LEGRAND Pierre
La Bernerie
1880 - 1915
51ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Pierre
Il naît le 24 juin 1880 à La Bernerie.
Il se marie en 1905.
Il est mobilisé le 21 août 1914.
Il combat dans le secteur de Mesnil-Les-Hurlus. Il y est décoré de la Croix de guerre.
Pierre est tué à l'ennemi le 13 avril 1915.
Pierre Il naît le 24 juin 1880 à La Bernerie.
Il a les cheveux bruns, les yeux verts et mesure 1m62. Il est tonnelier comme son père.
Il fait son service militaire à partir du 15 novembre 1901 au 9ème bataillon de chasseurs à pied. Le certificat de bonne conduite lui est accordé.
Il se marie à la Bernerie le 23 octobre 1905 avec Marie PEPINEAU qui est tailleuse.
Pierre est mobilisé le 21 août 1914.
Le 25 janvier 1915, il est affecté au 51ème régiment d’infanterie qui se trouve dans l’Argonne à ce moment-là.
Puis il participe au combat de Mesnil-Les-Hurlus en février 1915. Lors de cette attaque le régiment perd 6 officiers, 2 autres ont disparu et 240 hommes de troupe sont tués.
Le 2 avril 1915, Pierre est cité à l’ordre du corps d’armée : « A assuré le service de veille pendant 4 jours et 4 nuits à un niveau particulièrement dangereux malgré 3 balles tirées dans son képi et a fait subir des pertes importantes à l'ennemi ». Il est décoré de Croix de guerre avec une étoile vermeil.
Puis le régiment se porte à Marchéville. Lors de ces combats, 5 officiers sont tués, 2 ont disparu et 166 hommes de troupe sont tués, dont Pierre, sur le champ de bataille de Maizeray Marchéville dans la Meuse le 13 avril 1915.
On ne connaît pas le lieu d’inhumation de Pierre. Le Souvenir Français poursuit ses recherches.
LEGRAND Eugène
La Bernerie
1883 - 1918
402ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Eugène
Il naît le 13 janvier 1883 à La Bernerie.
Il se marie en 1907.
Il est mobilisé le 11 août 1914.
Il est fait prisonnier le 29 septembre 1915.
Rapatrié malade d'Allemagne, il décède le 28 août 1918 à la Bernerie.
Eugène Il est né le 13 janvier 1883 à La Bernerie. Ses cheveux sont châtains comme ses yeux et il mesure 1m69
Eugène se marie le 1er octobre 1907 à La Bernerie avec Marie Alexandrine GUÉRIN. Il est jardinier tandis que son épouse est tailleuse. De leur mariage naît Anne Marie Eugénie Bernadette le 12 septembre 1910 à la Bernerie (Elle sera adoptée par la Nation le 21/11/1919)
Il ne fait pas son service militaire en 1903 car son frère Pierre est déjà en service. Eugène est incorporé au 25ème régiment d’infanterie à Laval le 14 novembre 1904. Le certificat de bonne conduite lui est accordé. Il est libéré le 23 septembre 1905.
Il accomplira des périodes d’exercices au 65ème régiment d’infanterie de Nantes du 21 août au 17 septembre 1908 puis, du 22 avril au 8 mai 1913.
La guerre éclate et Eugène est rappelé à l’activité le 11 août 1914 au 65ème régiment d’infanterie de Nantes puis au 402ème régiment d’infanterie le 10 mai 1905.
A partir du 22 août 1914, Eugène participe à la bataille des Ardennes à Maissin, suivie de la bataille des Frontières à Sedan et Bouillon (Belgique).
Du 6 au 13 septembre 1914, il prend part à la première bataille de la Marne près de Fère-Champenoise. Pendant l'hiver 1914-1915, c’est le début de la guerre de tranchées.
Entre janvier et juin, bataille de La Boisselle, Beaumont Hamel, Auchonvillers.
Compte tenu des lourdes pertes, l’armée se réorganise. Le 20 mars 1915 est créé le 411ème régiment d'infanterie qui est rattaché au dépôt du 65ème régiment d’infanterie et du 265ème régiment d’infanterie.
Au cours de la Bataille de Champagne (Septembre Octobre 1915) Eugène est fait prisonnier le 29 septembre 1915 à Sainte-Marie-A-Py dans la Marne à l’est de Reims
Il est interné à Rez-Lez et rapatrié venant de Leysin (Suisse). Il arrive au dépôt de transition des isolés à Nantes le 9 juillet 1918. Il est placé en congé de convalescence pour 3 mois à compter du 11 juillet mais il décède le 28 août 1918 d’une tuberculose pulmonaire contractée en service.
La fille d’Eugène, Anne, décède en 1941.
Eugène et Anne sont inhumés ensemble au cimetière de La Bernerie.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de ces biographies.
La situation des prisonniers de guerre de la Première Guerre mondiale en Allemagne est un aspect du conflit peu abordé par la recherche historique. Le nombre de soldats faits prisonniers au cours de la guerre de 1914-1918 s’est pourtant élevé à un peu plus de sept millions pour l’ensemble des belligérants dont environ 2 400 000 par l’Allemagne.
Dès 1915, les autorités allemandes ont mis en place un système de camps, près de trois cents en tout, n'hésitant pas à recourir à la dénutrition, aux punitions et au harcèlement psychologique et a l’enfermement.
Le nombre des prisonniers augmente très rapidement. De février à août 1915, il est passé de 652 000 à 1 045 232. En août 1916, il est de 1 625 000 pour atteindre 2 415 000 en octobre 19183 dont 1 400 000 Russes, 535 000 Français et 185 000 Britanniques.
Le tsar Nicolas II est à l’origine des deux conférences qui fixent les termes des lois et coutumes de la guerre à La Haye en 1899 puis en 1907.
Les principaux pays de la Triple Entente et de la Triple Alliance signent la convention, à l’exception de l’Empire ottoman qui ne figure pas parmi les quarante-quatre signataires de 1907. Les stipulations de la Haye entrent en application dans l’Empire allemand et en France le 26 janvier 1910. Mais ces conventions s'avèrent inadaptées face à l’ampleur de la Première Guerre mondiale. En octobre 1918, le nombre de prisonniers retenus en Allemagne s’élève à 2 415 043 , et une telle masse d'hommes entraîne l’impossibilité pour un pays en guerre de respecter totalement les conventions dans ses moindres détails. Durant le conflit, des accords spéciaux entre pays belligérants sont conclus afin de pallier ces difficultés et en 1929, un nouveau texte viendra amender les dispositions réglementaires applicables.