Pierre RONDEAU et Anne-Mélanie ALLAIN se sont mariés le 1er février 1883 à La Bernerie. Pierre est natif de Saint-Même et Anne-Mélanie de Chéméré.
Ils ont 3 garçons :
Jean est né le 16 février 1890 à Bourgneuf-En-Retz. Ses parents sont alors cultivateurs à la Gravolière.
Julien Pierre Joseph est né le 6 décembre 1891 aux Moutiers
Julien Pierre Jean Marie Félix Albert né le 27 janvier 1896 aux Moutiers. Son père et sa mère sont alors cultivateurs aux Jaunais.
Jean RONDEAU
Les Moutiers
1890 - 1914
116ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Jean est l’aîné de 3 garçons. Il est né le 2 février 1890 à Bourgneuf.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 116ème régiment d’infanterie.
Il part en train de Vannes pour rejoindre Reims.
Il poursuit sa route vers la Belgique.
Mais le 22 août 1914, l’armée française doit battre en retraite.
La bataille de la Marne arrête l’avancée allemande.
Jean repart donc vers Reims puis la Somme.
Malade, il décède à Amiens le 27 novembre 1914.
Il est inhumé à la Nécropole Nationale Saint-Acheul d’Amiens.
Jean part au service militaire le 10 octobre 1911. Il obtient son certificat de bonne conduite .Il est libéré le 8 novembre 1913.
Son retour à la vie civile est bref car il est mobilisé le 3 août 1914 au 116ème Régiment d’infanterie. Ce régiment est intégré à la 22ème Division, 43ème Brigade et XI Corps d’armée. Il est composé de 184 sous-officiers, 250 caporaux, 2886 hommes et de 187 chevaux.
Au 7 août, dans le Journal des marches et opérations, on lit :
« La mise en route a eu lieu le vendredi 7 août 1914, 6ème jour de la mobilisation à 18h37 de Vannes, salué par les acclamations de toute la population vannetaise et les autorités »
Le trajet se fait en train : Redon, Nantes, Angers, Le Mans, Versailles, Juvisy, Meaux, Reims.
9 août : « Sur tout le parcours de Vannes à Grand-Pré, le 116ème a été salué par les populations réunies dans un même sentiment patriotique. »
Le 11 août le 116ème est en place dans le secteur de Warniforêt-La Besace dans les Ardennes.
Il est ensuite envoyé vers Douzy, Paliseul en Belgique.
C’est le 22 août que le 116ème est face à l’ennemi et, comme le reste de l’Armée, le 116ème doit battre en retraite. La déroute est telle que « Le Médecin major se repliant sur Paliseul se trouve à la tête de la marche en retraite vers Bouillon des éléments épars des régiments de la Division »
La retraite se poursuit vers Sedan : « La route, peu large, est encombrée de colonne, de convois en désordre. Dans ce pêle-mêle d’une colonne où toutes les armes sont confondues »
Le 116ème arrive vers Fère-Champenoise le 6 septembre et prend part à la bataille de la Marne qui va arrêter l’avancée allemande. Le régiment retourne sur Reims et assite au bombardement et à l’incendie de la cathédrale par les allemands.
Jusqu’à la mi-octobre, le régiment subit plusieurs attaques de nuit. Il se dirige vers la Somme.
Jean décède de maladie le 27 novembre 1914 à l’hôpital temporaire N° 10 bis d’Amiens.
Il est inhumé à la Nécropole Nationale Saint-Acheul d’Amiens (80) Tombe N° 404.
Sa photographie est à côté de celle de son frère Julien au cimetière des Moutiers.
Julien Pierre Jean RONDEAU
1896 - 1918
110ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Julien Pierre Jean est né le 27 janvier 1896.
Il est mobilisé à 19 ans dans l’infanterie, le 8 avril 1915.
Avec le 93ème, il participe aux combats de Touvent, de Champagne.
Puis il combat à Tahure et Verdun.
Avec le 118ème, Julien combat au Chemin des Dames.
Intégré au 293ème, il est engagé dans les combats dans l’Aisne.
C’est dans le 110ème régiment d’infanterie que Julien est tué à l’ennemi au Bois Fontaine, combat de Passy-en-Valois.
Il est décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
Julien est inhumé dans la sépulture familiale aux Moutiers.
Julien Pierre Jean est le petit dernier, né le 27 janvier 1896.
Il est mobilisé le 8 avril 1915 alors qu’il vient d’avoir 19 ans. Il est blond aux yeux bleus et mesure 1m58.
Il change souvent d’affectation : 93ème régiment d’infanterie puis, 118ème, 293ème, 201ème et 110ème.
Au début de son engagement, il rejoint le 93ème qui se trouve alors dans le Pas-De-Calais, secteur d’Hébuterne.
En juin 1915, il participe à l’attaque de Touvent puis est embarqué par voie ferrée sur la Champagne. Débarquant à Vitry-la-Ville, le 93ème gagne Somme-Tourbe.
Ce secteur n'est pas réputé comme tranquille. Les nombreuses tombes échelonnées le long de la Tourbe et du Marson attestent de la vigueur des combats qui s'y sont livrés.
Le 25 septembre 1915, lors d’une attaque, le régiment a été la cible qu'un barrage d'artillerie de 150 et de 210 qui écrase les tranchées. « Le chef de bataillon CHICOT est tué. Le lieutenant-colonel JAHAN, le chef de bataillon RAVEL qui se trouvait à ses côtés, le lieutenant PERNET, officier téléphoniste, un officier du génie, tombent mortellement frappés par un obus. »
Julien restera en Champagne jusqu’en mai 1916 après avoir combattu à Tahures. Le 2 mai, le régiment quitte son secteur pour se diriger sur Verdun ou il restera jusqu’en février 1917 : Thiaumont, le Fort de Vaux, Douaumont. Les températures sont sibériennes. Le 19 décembre 1916, à La Côte du Poivre, Julien a les pieds gelés.
D’avril à juillet 1917, Julien est affecté au 118ème qui participe aux combats du Chemin des Dames. Cette bataille fait plus de 100.000 morts dont environ 52.000 français.
Fin juin, il se dirige dans le secteur de Saint-Quentin.
De juillet 1917 à novembre 1917, Julien intègre le 293ème qui est engagé dans les combats dans l’Aisne. Ce régiment est dissout le 21 novembre 1917.
Julien est donc brièvement intégré au 201ème puis au 110ème qui se trouve également dans l’Aisne. Le début de l’année est consacré à des travaux de tranchées en vue de prochaines attaques qui ont effectivement lieu pendant 6 mois.
Un bataillon attaque le 19 juillet 1918, et c’est là, au Bois Fontaine, combat de Passy-en-Valois que Julien est tué à l’ennemi.
Il est décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
Julien est inhumé dans la sépulture familiale aux Moutiers. Sa photographie est sur la sépulture familiale à côté de celle de Jean.
Julien Pierre Joseph, le troisième garçon s’est engagé à Nantes en 1913 mais, souffrant, il est réformé. Loueur de voiture, il se marie en 1920 à Chéméré et décède au Clion en 1937.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de ces biographies.
Elle est la cible de l’armée allemande. Près de 300 obus sont tirés sur l'édifice !
Grâce à sa robustesse et à la perfection de son assemblage, elle ne s'effondre pas.
Cependant, le 19 septembre 1914, Reims subit un bombardement allemand de huit heures. La cathédrale de Reims, qui est ceinturée par un échafaudage depuis mai 1913, est frappée peu après 15 heures.
La charpente du XVème siècle prend feu. Un épais nuage de fumée emplit le ciel champenois. Les Allemands cessent alors de tirer.
La chaleur provoquée par les flammes fait fondre les 400 tonnes de feuilles de plomb qui recouvrent la toiture. Le métal fondu coule par les gargouilles.
La cathédrale, fortement endommagée, et la ville de Reims deviennent le symbole des destructions allemandes.