FORTINEAU Félix René
Pornic
1883 - 1915
137ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Félix est né le 19 avril 1883 à Pornic.
Il est nommé sergent le 5 avril 1906.
Il épouse Germaine VARD à Nantes en 1912.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 65ème régiment d’infanterie de Nantes.
Il combat dans les Ardennes, à Maissin.
Il participe à la bataille de la Marne.
Félix est affecté au 137ème le 10 novembre 1914.
Il est de tous les combats : la Ferme de Touvent, Hébuterne.
Il disparaît le 7 juin 1915. La date de son décès est fixée par un Jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Paimboeuf le 7 juillet 1920.
Son père, Victor FORTINEAU, forgeron natif de Pornic, épouse à La Bernerie, Clarisse-Anne OLLIVIER, née en 1877 aux Moutiers.
La couple a deux enfants : Victor né en 1878 à La Bernerie et Félix né à Pornic le 19 avril 1883.
Félix, est dispensé par le conseil de révision car il est diplômé de l’école supérieure de Commerce.
Félix ne commence son service militaire que le 14 novembre 1904. Il est nommé caporal le 27 septembre 1905 et sergent le 5 avril 1906. Il obtient son certificat de bonne conduite.
Il a les cheveux et les yeux bruns. Il mesure 1,61m.
Il participe à de courtes périodes d’exercices en 1907, 1910 et 1913.
Félix se marie à Nantes le 20 août 1912 avec Germaine VARD.
La guerre éclate et Félix est mobilisé le 3 août 1914 au 65ème régiment d’infanterie. Il part le 5 août de Nantes « au milieu des acclamations, sous les fleurs qu’on jette de toutes parts ». On sait aujourd'hui que la réalité est bien différente car la stupeur et le chagrin de voir partir les hommes domine.
A partir du 22 août 1914, il est présent à la bataille des Ardennes à Maissin puis à la bataille des Frontières à Sedan et Bouillon (Belgique).
Du 6 au 13 septembre 1914, son régiment est engagé dans la première bataille de la Marne près de Fère-Champenoise.
Il est affecté au 137ème régiment d’Infanterie le 10 novembre 1914.
Dans son nouveau régiment, Félix va passer tout l’hiver 1914-1915 dans les conditions terribles des tranchées devant la ferme de Toutvent, au Nord d’Albert.
À partir de ses positions en juin 1915, le 137ème va participer à l’attaque d’Hébuterne où les Allemands ont installé de puissantes lignes de tranchées fortifiées depuis la fin de l’année 1914. Le 137ème va enlever successivement deux lignes de tranchées ennemies et faire de nombreux prisonniers sous des tirs d’artillerie particulièrement violents.
Pour l’attaque d’Hébuterne, le 137ème va gagner sa première citation.
Félix disparaît lors de cette bataille d’Hébuterne le 7 juin 1915. Il est cité à titre posthume à l’ordre du corps d’armée :
«Sous-officier très énergique. Le 7 juin 1915, a résisté avec une poignée d’hommes à une contre-attaque allemande avec des grenades. A été grièvement blessé, mais a continué à résister pour donner au commandement le temps de réunir des moyens pour repousser l’ennemi »
JMO du 137ème
Félix est déclaré disparu
On ne retrouvera jamais son corps.
« La conquête définitive de la ferme de Toutvent par les Français s’achève le 10 juin, ce qui n’empêche pas les combats de se poursuivre dans les environs.
Les pertes humaines enregistrées du 7 au 13 juin s’établissent à 1760 tués et 8590 blessés du côté français, à 927 tués, blessés et prisonniers du côté allemand. Les Français ont progressé de 900 mètres sur une largeur de 2 kilomètres. » (Source : Archives Départementales du Pas-De-Calais.)
Prisonniers allemands pris à Hébuterne le 7 juin 1915. (Archives du Pas-De-Calais)
Son père, Victor, décède en 1934 à Pornic à l'âge de 87 ans. Sa mère, Clarisse-Anne, décède en 1926 à Pornic à l’âge de 72 ans. Ils sont inhumés à Pornic. Sur la sépulture, une plaque rappelle le souvenir de Félix René.
Victor, le grand frère, part aussi au service militaire dans la 11ème section d’infirmiers militaires (SIM) en qualité de pharmacien auxiliaire mais il sera réformé pour raisons médicales. Il se marie en 1909 à Nantes avec Marthe DESFOSSÉS. Ils ont deux enfants. Victor décède en 1950 à Pornic ou il est inhumé. Marthe décède en 1969. Elle est inhumée avec son époux.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Une citation à l'ordre est une récompense militaire française donnée pour mettre en valeur un acte remarquable, généralement pour le courage ou l'énergie dont a fait preuve le récompensé au combat. Un soldat ou une organisation (commune, unité militaire, administration ou institution civile) peut être cité à l'ordre du régiment, de la brigade, de la division, du corps d'armée (comme Félix), de la région, de l'armée ou de la Nation.