BAHUAUD Joseph Marie
La Plaine
1885 - 1915
4e bataillon de chasseurs à pied
Mort pour la France
Joseph est né le 8 février 1885 à La Plaine.
Il a deux frères et une sœur.
Son père décède en 1896.
Joseph se marie en 1909.
Il est mobilisé le 3 août 1914 d'abord au 65ème Régiment d'infanterie de Nantes puis au 48ème bataillon de chasseurs à pied.
Il prend part aux combats dans l'Aisne .
Joseph est tué à l'ennemi le 29 octobre 1915 dans les tranchées de Vingré dans l'Aisne.
D'abord inhumé à Vingré, il est rapatrié dans la sépulture familiale du cimetière de La Plaine.
Nous avons trouvé dans la presse de l'époque, un article de "L'Echo de Paimboeuf", hebdomadaire daté du 16 avril 1922 qui raconte l'inhumation de Joseph dans le cimetière de La Plaine. C'est dans cet article que nous apprenons que Joseph a été blessé le 27 août 1914. Cette blessure n'est pas mentionnée dans les documents militaires de Joseph. On apprend également qu'il a été décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre
"Nous avons relaté dans notre dernier numéro les obsèques de Joseph BAHUAUD , de La Plaine. Le manque de place nous avait obligés à remettre à cette semaine la reproduction des discours qui avaient été prononcés sur la tombe de ce vaillant soldat. Nous sommes heureux de pouvoir le faire aujourd'hui."
Voici d'abord le discours de Monsieur OLLIVE, maire de La Plaine :
« Mes chers concitoyens, pour la première fois, le corps d'un enfant de La Plaine, mort au champ d'honneur, a été ramené parmi nous.
Dès la mobilisation générale, Joseph Bahuaud répondit comme ses camarades à l'appel suprême de la patrie en danger. La France en effet était menacée de destruction par un ennemi qui avait préparé depuis longtemps cette agression afin de satisfaire son ambition et son orgueil.
Bahuaud fut incorporé au 265ème régiment d'infanterie et prit part aux combats, dans cet angoissant premier mois de la guerre, où nous avions la crainte des plus grands désastres, jusqu'au jour de cette prodigieuse bataille de la Marne qui fit reculer l'envahisseur et nous donna enfin l'espoir de surmonter le danger.
Le 27 août, Bahuaud fut blessé d'un éclat d'obus à Bapaume, et fut transporté et soigné à Amiens.
Le 4 décembre suivant, après sa guérison, il retournait prendre son poste au front et fut incorporé dans les chasseurs à pied. Il fut de tous les combats qui eurent lieu notamment dans l'Aisne où il trouva la mort sur le champ de bataille près de Vingré.
Bahuaud fut décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire. Voici l'extrait de sa citation :
« Bahuaud Joseph Marie, chasseur de réserve à la 10ème compagnie du 48ème bataillon de chasseurs à pied.
Excellent chasseur, toujours volontaire pour les missions périlleuses.
S'est fait remarquer par sa bravoure et son sang-froid.
A été tué à son poste de combat le 29 octobre 1915 »
Ceux qui ont eu le bonheur de revenir parmi nous et qui ont assisté à ces terribles combats, peuvent seuls en décrire toute l'horreur qui ne saurait disparaître de leur mémoire. Ils se sont réunis en une Société afin d'en perpétuer le souvenir et le transmettre aux générations futures qui tireront de ces cruels événements les graves leçons qu’ils comportent.
Les membres de la Société des Combattants ont tenu à accompagner ici la dépouille mortelle de leur ancien camarade, apportant ainsi, autant que possible, le réconfort dont elles ont tant besoin à la famille de Bahuaud, à son épouse qui a tenu à faire revenir près d'elle dans le cimetière communal les restes de son malheureux époux.
Nous prions cette famille ici éprouvée de recevoir nos respectueuses condoléances et à Bahuaud, victime de l'implacable destin, nous adressons un suprême adieu."
Puis celui de Monsieur Le Men, président de la section de l'UNC Préfailles - La Plaine :
"Un camarade tombé au champ d'honneur dont la mémoire nous est chère nous appelle aujourd'hui, Combattants, auprès de cette tombe !
Joseph Bahuaud du 48ème bataillon de chasseurs à pied, enfant de La Plaine, ami d'enfance de beaucoup d'entre nous ; après treize mois d'endurance et de souffrances, d'abnégation et de courage, a trouvé la mort pour défendre la cause commune :
« La France en danger »
Oui, pauvre ami, tu nous rappelles un mot qui nous coûte au cœur : «Vingré*, village où tu as été tué. Dors ton dernier sommeil dans ta terre natale !
Adieu, cher camarade ! »
* Voir un soldat, un mot.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Dans cette tranchée, s’est déroulé un évènement qui a marqué l’Histoire.
Les martyrs de Vingré ou les fusillés de Vingré sont six Poilus : le caporal Paul Henry Floch et les soldats Jean Blanchard, Francisque Durantet, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinault, appartenant au 298ème régiment d'infanterie,
Ils sont connus pour avoir été fusillés pour l'exemple pendant la Première Guerre mondiale, le 4 décembre 1914, à Vingré dans le département français de l'Aisne.
Ils furent réhabilités par la Cour de cassation le 29 janvier 1921.
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