POTIER Etienne
1885 - 1915
7ᵉ régiment d'infanterie coloniale
Mort pour la France
POTIER Louis
1884 - 1914
1ᵉ régiment de zouaves
Mort pour la France
Pierre POTIER, journalier natif de Bouin (85) et Léonide GAUTHIER native de Vue, lingère, se sont marié le 24 septembre 1883 à Vue. Ils ont 2 garçons : Etienne et Louis.
Etienne est né le 30 mai 1885 à Bouin (85)
Il s'engage dans l'armée en 1906
Il est nommé caporal, sergent puis adjudant dans l'infanterie coloniale.
Etienne est tué à l’ennemi à Seddul Bahr (Dardanelles) en Turquie le 30 juin 1915.
Il est inhumé à Cheix.
Louis-Marie est né le le 28 mars 1884 à Vue.
Il se marie en 1906 et a un fils.
Il est mobilisé le 4 août 1914 au 1er régiment de zouaves.
Il est tué le 22 août 1914 à Chatelet en Belgique.
Le décès est confirmé le 30 juillet 1920 par le jugement déclaratif de décès.
La maman a fait déposer une plaque mémorielle sur la sépulture avec son frère.
POTIER Etienne Henri est né le 30 mai 1885 à Bouin.
En 1905, il habite dans le XVème arrondissement de Paris et il exerce la profession d’employé de commerce. A cette époque son père est décédé et sa mère habite à Saint-Pierre Aigle dans l’Aisne.
Henri a les cheveux châtains, les yeux gris et mesure 1m70.
Il s’engage dans l’armée le 7 septembre 1906 et il est affecté au 3ème régiment d’infanterie coloniale.
Le 26 février 1909, il passe au bataillon d’Afrique-Occidentale française. Puis, le 13 janvier 1912 il est incorporé 7ème régiment colonial.
Il est nommé caporal le 6 janvier 1912 et sergent le 1er juin 1913.
Il intègre le 3ème régiment colonial le 1er octobre 1913.
Il passe ensuite en A-E.F le 25 octobre 1913 au bataillon de l’Oubangui Chari puis retourne au 7ème régiment colonial le 5 juin 1914.
Il est nommé sergent-major le 15 février 1915 et adjudant le 14 juin 1915.
Etienne est tué à l’ennemi à Seddul Bahr (Dardanelles) en Turquie le 30 juin 1915.
Il est inhumé à Cheix avec sa mère.
En 1902, il est condamné par le Tribunal d’Oran à la peine de « 16 francs d’amende avec sursis pour coups et blessures volontaires » Cette condamnation est annulée après la guerre.
En 1904, Louis habite à Lourmel (Canton d’Oran en Algérie) Il est alors employé de commerce.
Son grand frère Etienne étant « sous les drapeaux », la date du service militaire de Louis est différée.
Louis se marie à Rambouillet le 28 septembre 1906 avec Juliette BIDAULT native d’Oysonville, femme de chambre. Le couple a un fils, Pierre né le 11 juillet 1909 à Paris XVIIIème.
Le 8 octobre 1906, Louis est incorporé au 2ème régiment de zouaves. Il obtient son certificat de bonne conduite.
Il a les cheveux châtains, les yeux gris et il mesure 1m57.
Louis habite alors avec sa mère, veuve, au Mesnil-Armel en Seine-Et-Marne. Louis est alors employé de commerce.
Il effectue une période d’exercices militaire au 51ème régiment d’infanterie du 26 août au 22 septembre 1908.
Il est décoré de la médaille du Maroc avec l’agrafe « Oudjda »
Louis est mobilisé le 4 août 1914 au 1er régiment de zouaves.
« Ses gradés et ses zouaves appartiennent à tous les coins de France et d'Algérie. Cela vient de la constitution même du Régiment qui est formé à Saint-Denis le 10 Août 1914 avec :
le 4ème Bataillon venu d'Alger.
le 5ème Bataillon de Saint-Denis.
le 11ème Bataillon formé par les réservistes des régions, du Nord et de Paris.
Placé sous le commandement du lieutenant-colonel HEUDE, il quitte Saint-Denis pour la Belgique le 12 Août. Il appartient à la 75ème Brigade qui fait elle-même partie de la 38ème Division.
Au départ d'Alger, au débarquement à Sète, à Saint-Denis, en Belgique, c'est partout sur son passage un enthousiasme indescriptible. Le patriotisme de la France s'est réveillé.
C'est la revanche ! Ceux qui restent, vieillards, femmes, enfants savent refouler leurs larmes et prodiguer les encouragements à ceux qui partent. Ces derniers ont hâte d'aborder l'ennemi de le refouler, de le culbuter, de lui faire payer cher nos désastres de 1870.
C'est dans cet état d'esprit que le régiment débarque à Anor, passe en Belgique et reçoit le baptême du feu au Chatelet le 22 Août 1914.»
Extraits de l'ouvrage " Le 1er Régiment de Marche de Zouaves dans la Grande Guerre 1914 - 1919"
CHATELET ! Terrible surprise. Le premier choc est rude et sanglant, mais les zouaves du 1er restent face à l'ennemi. Ce n'est que menacés sur leurs flancs et par ordre qu'ils entament, la rage au cœur, le mouvement de repli qui les conduit successivement à Clermont (25 Août), Ribemont (30. Août), Guise (1er Septembre), Montmirail, Monceau-Sur-Provins » (Source : historique du 1er régiment de zouaves - Gallica)
C’est dans ces combats que disparaît Louis-Marie le 22 août 1914 au Chatelet en Belgique. Ce jour-là est le plus funeste de l'histoire de l’Armée française puisque 27000 soldats perdent la vie le même jour.
Comme la Loi le demande, le jugement déclaratif de décès de Louis est prononcé par le Tribunal de la Seine le 30 juillet 1920 et son décès est transcrit à la mairie de Paris IXème.
La maman fera apposer sur la sépulture une plaque en mémoire de son fils Louis-Marie
La maman d’Etienne et Louis décède en 1955 à l’âge de 95 ans.
Pierre Marie, le fils de Louis, exerce le métier de maçon. Il se marie en 1929 à Saint-Jean-De-Monts (Vendée) Il décède le 17 février 1982 à Nantes.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de ces biographies.
Les zouaves sont des unités françaises d'infanterie légère appartenant à l'Armée d'Afrique, ayant existé de 1830 à 1962. Le corps des zouaves est créé lors de la conquête de l'Algérie en 1830 par l'incorporation de soldats de la régence d'Alger, mercenaires algériens recrutés parmi la confédération des zouaouas qui fournissait des troupes à la régence d'Alger dans ses guerres contre les puissances européennes.