BACHELIER Joseph Louis Armand
Sainte Marie
1890 - 1918
70e régiment d'infanterie
Mort pour la France
En bref
Joseph est né le 15 janvier 1890 à Sainte-Marie.
Il se marie en 1908.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 70e régiment d’infanterie.
Joseph est blessé à la cuisse gauche par balle le 4 avril 1915.
Il est promu caporal le 8 juin 1915, sergent le 18 septembre 1915.
Il est blessé le 30 avril 1917. Il a reçu une balle à la tête.
Il est cité par deux fois et reçoit la Croix de guerre avec une étoile bronze et une étoile argent.
Il est blessé par balle dans la région thoracique le 15 juin 1918.
Joseph décède le 16 juin 1918. Il est inhumé à Sainte-Marie.
Son père, Michel BACHELIER, laboureur à La Mossardière, commune de Sainte-Marie, épouse en 1879 à Sainte-Marie, Louise Marie ODEON aussi cultivatrice.
Le couple a deux enfants : Michel né en 1883 et Joseph né en 1890.
Joseph est donc né le 15 janvier 1890 à Sainte-Marie.
Il est appelé au service militaire le 10 octobre 1911 au 19è bataillon de chasseurs à pied en garnison à Verdun. Il est nommé chasseur le 14 juillet 1912 et obtient son certificat de bonne conduite. Il retourne à la vie civile le 8 novembre 1913.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 70ème régiment d’infanterie et quitte Vitré le 4 août pour arriver en Belgique. Mais le 22 août, la pression de l’armée allemande est telle que le régiment bat en retraite. Ce 22 août est un jour funeste pour l’armée française qui perd 27 000 soldats ce jour-là.
Joseph participe à la bataille de la Marne du 6 au 12 septembre qui stoppe l’avancée ennemie. Puis il prend part à la défense d’Arras. La guerre de tranchées commence.
Joseph est blessé à la cuisse gauche par balle le 4 avril 1915 à Neuville-Vitasse.
Il est promu caporal le 8 juin 1915.
Le 8 septembre 1915, le régiment subit la première attaque au gaz vers Clermont-en-Argonne.
Joseph est promu sergent le 18 septembre 1915.
Le régiment est dans l’enfer de Verdun du 29 février au 1er septembre 1916, en Champagne du 1er Septembre 1916 au 5 janvier 1917, dans la Somme du 27 février au 21 mars 1917
Le régiment, après les combats du Chemin des Dames, d’avril à octobre 1917, est contraint à la retraite
Joseph est blessé le 30 avril 1917. Il a reçu une balle à la tête.
Il est cité à l’ordre du régiment le 12 mai 1917 : « Sous-Officier d'un grand courage à l'attaque du 30 avril 1917. A entrainé son équipe de grenadiers à l'assaut des lignes ennemies et est tombé gravement blessé » Il est alors décoré de la Croix de guerre avec une étoile bronze.
D’octobre 1917 à mars 1918, il est dans le secteur de la tranchée de Calonne puis au secteur de l’Ailette.
Joseph est cité à l’Ordre de la Division le 14 juin 1918 : « Excellent gradé, énergique et brave. A contribué à repousser une forte attaque de l'ennemi qui avait réussi à pénétrer dans nos lignes et à ramener avec un autre gradé quatre prisonniers. » Il reçoit la Croix de Guerre avec une étoile Argent.
Le 15 juin 1918, il est à nouveau blessé par balle, cette fois dans la région thoracique, vers Berry Saint-Christophe.
Cette dernière blessure lui est fatale puisqu’il décède le 16 juin 1918 à l’hôpital complémentaire d’Ognon dans l’Oise. La famille a demandé la restitution du corps de Joseph qui est inhumé à Sainte-Marie le 27 mars 1921.
La sépulture est entretenue par la famille.
Nous ne connaissons pas les dates de décès des parents de Joseph.
Son épouse Marie, décède en 1971.
Michel, son frère, se marie en 1908 à Nantes avec Marie BEGAUD. Il est mobilisé pendant son service militaire au 51è régiment d'artillerie. Il est cité à l'ordre de la division en 1916.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Verdun, le bilan de la bataille : les pertes s’élèvent à plus de 163 000 morts et 216 000 blessés pour les Français, à 143 000 morts et 190 000 blessés pour les Allemands, soit un total de près de 700 000 pertes sur ce champ de bataille pour l’année 1916. 9 villages (Fleury, Bezonvaux, Haumont, Beaumont, Cumières, Vaux, Ornes, Louvemont, Douaumont) ont été rayés de la carte et n’ont jamais été reconstruits. Ils sont "morts pour la France". L’Ossuaire de Douaumont avec les restes de 130 000 combattants ainsi que la nécropole qui s’étend à son pied et qui regroupe plus de 16 000 corps sont les représentations les plus terribles et spectaculaires de l’hécatombe de 1916 à Verdun. Le village détruit de Fleury-devant-Douaumont, dont il ne reste plus une pierre, demeure une des manifestations les plus effrayantes des moyens de destruction utilisés lors du premier conflit mondial.
Source : memorial-verdun.fr