MUSSEAU Jean-Baptiste
Rouans
1870 - 1916
286ᵉ régiment d'infanterie territoriale
Mort pour la France
En bref
Jean-Baptiste est né le 19 mai 1870 à Rouans.
Il épouse Mélanie FAVREAU en 1900. Ils ont 4 enfants.
Il est mobilisé en 1915 au 286ème régiment d’infanterie territoriale.
Ce régiment est dissout en 1916 et Jean-Baptiste est envoyé dans la Somme.
Dans son nouveau bataillon, Jean-Baptiste réalise divers travaux près du front.
Le 30 octobre 1916, il est envoyé pour réaliser des travaux sur une voie ferrée à Flesselles.
Jean-Baptiste tombe malade et décède le 15 décembre 1916 à l’âge de 46 ans.
Il est inhumé à Rouans.
Flesselles dans la Somme. Flesselles est un bourg important du Nord-Amiénois, comptant plus de 1 000 habitants à la fin du XIXème siècle. L’activité du tissage de coton y est très développée. Plus d’un quart de la population gagne sa vie par cette activité, pratiquée essentiellement à domicile, à l’aide de métiers à tisser manuels.
Source : Image de delasommeabellefontaineFrançois MUSSEAU, cultivateur, épouse Anne-Froisine FROUEL en 1867 à Rouans.
Ils ont 2 enfants nés à Rouans : Jean-François né en 1868 et Jean-Baptiste né en 1870.
Jean-Baptiste est donc né le 19 mai 1870 à Rouans. Il est cultivateur et effectue son service militaire à partir du 10 novembre 1891 au 154ème régiment de ligne (cette appellation va disparaître par la suite) Il revient à la vie civile avec son certificat de bonne conduite le 21 septembre 1892.
Il participe à des périodes d’exercices militaires du 23 août au 19 septembre 1897 et du 14 mai au 10 juin 1900.
Il est brun aux yeux bruns et mesure 1m68.
Jean-Baptiste, cultivateur, épouse Mélanie FAVREAU, également cultivatrice native de Rouans, le 22 avril 1900 à Rouans.
Le couple a 4 enfants : Lucienne née en 1901, Marie-Thérèse née en 1902, Jean né en 1905 et Marie-Anne née en 1907. Ils sont tous nés à Rouans.
Jean-Baptiste est mobilisé le 30 mars 1915 (tardivement en raison de son âge : bientôt 45 ans) Il est affecté au 286ème régiment d’infanterie territoriale.
Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats « territoriaux » sont parfois surnommés familièrement « pépères » du fait qu'ils sont initialement chargés de différents services de gardes. Ce sont des hommes âgés de 34 à 49 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment d’active ou de réserve. Ils ont toutefois joué un grand rôle pendant le conflit, notamment sur le front même. Jean-Baptiste, à 46 ans, fait partie de ces territoriaux.
Le dépôt de ce régiment est à Quimper. Il a été formé le 21 mai 1915 principalement avec des bretons et des vendéens. Il est composé de 3 bataillons, 2542 hommes et 75 chevaux.
En instruction au camp de la Courtine dans la Creuse jusqu'en juillet, Jean-Baptiste est ensuite envoyé en région parisienne affectée au camp retranché de Paris.
Au début de l’année 1916, le régiment participe à la construction d'abris.
Le 286ème est dissous en avril 1916. Ses 3 bataillons sont séparés et transformés en bataillons d'étape.
Ils sont placés séparément dans le groupement de Creil et affectés à divers travaux de construction, travaux de défense (région Oise et Somme).
Jean-Baptiste est affecté au 2ème bataillon, 5ème compagnie le 1er mai 1916 et envoyé dans la Somme. Ce bataillon est composé de 880 soldats.
Il quitte Marcelcave dans la Somme pour débarquer à Saint-Leu-d’Esserent en passant par Creil. Les 248 soldats de la 5ème compagnie sont affectés à des travaux divers.
Ils sont parfois sollicités par le front pour intervenir en appui, livrer des munitions. C’est pourquoi ils sont également régulièrement bombardés.
On peut lire dans le JMO du bataillon en date du 29 septembre 1916 que « La 5ème et la 7ème compagnie quittent leurs emplacements respectifs pour aller bivouaquer à nouveau, entre Carnoy et Montauban, afin de se rapprocher des nouveaux chantiers situés dans la zone reconquise et sous le feu quotidien de l’artillerie ennemie … »
Le 18 octobre 1916 : « A l’appel fait le 13 par le chef de bataillon à l’esprit de sacrifice et de patriotisme de tous, les hommes répondent par 50 souscriptions à l’emprunt national ‘'de la délivrance’’ »
Le 30 octobre le bataillon est envoyé à Flesselles. Jean-Baptiste cantonne à Longpré-Lès-Amiens et exécute des travaux de réfection et de doublement de voies ferrées.
Puis, le 12 novembre 1916, il est envoyé à Renaucourt.
On ignore quand Jean-Baptiste est tombé malade, mais le 16 décembre, le J.M.O. mentionne son décès.
Il décède à 46 ans des suites d’une « opération affection contractée au service » le 15 décembre 1916 à l’hôpital d’évacuation N° 16 de Creil dans l’Oise.
Jean-Baptiste est inhumé à Rouans, dans la sépulture familiale, aux côtés de son épouse Mélanie.
Le décès de Jean-Baptiste est mentionné dans la journal de marches et opérations du 286ème (JMO) page 12.
Son père, François, décède en 1914 à Rouans à l'âge de 81 ans. Sa mère, Anne-Froisine FROUEL, décède en 1915 à l’âge de 79 ans. Ils sont inhumés à Rouans aux côtés de leur fils Jean-François et de son épouse.
Son épouse Mélanie, décède en 1966 à Rouans. Elle est inhumée à Rouans aux côtés de Jean-Baptiste.
Sa fille Lucienne décède en 1990 à l'âge de 88 ans.
Marie-Thérèse épouse Joseph CLAVIER. Elle décède en 1983 à Vue à l'âge de 80 ans.
Jean-Marie épouse Marie HAMON. Il décède en 1966 à Nantes à l'âge de 61 ans. Ils sont tous les deux inhumés à Rouans.
Marie-Anne épouse Clair MOSSARD en 1932. Elle décède en 1993 à l'âge de 86 ans.
Son frère Jean-François, forgeron, épouse Jeanne BREHARD en 1927.Il décède en 1938 à Rouans à l'âge de 70 ans. Il est inhumé avec son épouse à Rouans aux côtés de ses parents.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Quatre emprunts nationaux, en novembre 1915, octobre 1916, novembre 1917 et octobre 1918, sont émis durant la Première Guerre mondiale pour financer une guerre qui dure plus longtemps que prévu. L'emprunt national émis fin 1918, celui dit de la « libération », pour une mobilisation financière et des esprits, permet de récolter 55 milliards de francs par le biais de multiples affiches de propagande.
Il ne faut pas confondre ces 4 emprunts avec les bons de la Défense nationale.
Un 5ème emprunt, celui de la « Victoire des Alliés », est lancé en 1919 mais c'est le 6ème, l'emprunt national de 1920, qui est considéré comme le plus massif, il vise la reconstruction du pays et le paiement des intérêts de la dette française.