GUÉRIN Alexandre Eugène
La Sicaudais
1891 - 1918
234ᵉ régiment d'artillerie de campagne
Mort pour la France
Alexandre est né le 24 septembre 1891.
Il exerce la profession de maçon.
Il est mobilisé au 28ème Régiment d’artillerie.
Il est distingué « Maître pointeur ».
Il combat en Belgique puis, bat en retraite.
Il participe à la bataille de la Marne, puis en Champagne.
En avril 1915, il est engagé dans les combats dans l’Aisne.
Alexandre est cité 2 fois et est décoré de la Croix de guerre.
Il se marie en 1916 et a un fils.
Blessé, il décède à Paris-Plage (Pas-De-Calais)
Alexandre est né le 24 septembre 1891 à La Sicaudais. Son père François et sa mère, Jeanne BÉCHU sont épiciers à la Sicaudais.
Alexandre a déjà des demi-frères et sœurs car son père s’est marié une première fois avec Marie LECOQ en 1870. De cette union sont nés 5 enfants :
Marie Françoise (1871-1935), François Louis (1872-1962), Louis (1873-1936), Eugénie (1875-1958) et Joseph (1880-1925)
Alexandre est le premier enfant du second mariage de son père en 1890 à Frossay.
Deux petites sœurs viennent ensuite compléter la famille : Germaine (1894-1986) et Victoire (1896-1970).
Maçon à Arthon, Alexandre commence son service militaire à partir du 10 octobre 1912 au 28ème régiment d’artillerie à Vannes.
Il a alors les cheveux châtains, les yeux marron et mesure 1m62.
Le régiment d’Alexandre est composé de 4 groupes de 3 batteries de 9 pièces dont 4 de canons de 75 mm modèle 1897. Il fait partie du 11ème corps d'armée qui est rattaché à la Vème armée.
Il devient « Maître Pointeur » le 15 novembre 1913. Le maître pointeur est un artilleur-pointeur. Ce n’est pas un grade mais une distinction parmi les meilleurs pointeurs qui ont la charge d’orienter les canons.
Alexandre est donc déjà aux armées lors du déclanchement de la Première Guerre mondiale. Parti de Vannes, son régiment arrive sur le front le 22 août 1914 dans le secteur de Paliseul en Belgique. Ce jour-là sera le jour le plus meurtrier de l’histoire de France avec, au moins, 27 000 soldats français tués en une seule journée.
Aussitôt, la retraite commence. Mais, après l’ordre reçu du commandant en chef Joffre le 6 septembre 1914, l’ennemi est repoussé lors de la bataille de la Marne.
Les combats se poursuivent en Champagne fin septembre.
En avril, le régiment prend part à la Bataille de Coucy-le-Château et en mai, à la bataille l’Aisne.
Lors de ses combats, Alexandre est cité à l’ordre du régiment le 6 juin 1915 : « A fait preuve de courage et de dévouement en plusieurs circonstance. De plus, étant chargé de mettre en ordre une maison saccagée et ayant découvert, alors qu’il était seul, une somme de 520 Frs en or, s'est empressé de la remettre à son capitaine »
Il reçoit à cette occasion la Croix de guerre avec une étoile bronze.
Le 18 janvier 1916, il passe au 51ème régiment d’artillerie
Alexandre est cité à l’ordre du régiment le 18 août 1916 : « Energique, intelligent, actif, blessé au cours d'un bombardement, a refusé de se faire évacuer et a repris son service aussitôt pansé »
Il se marie à Vue le 23 octobre 1916 avec Eugénie LUCAS et le couple a un fils, Georges, né le 16 mars 1918 à La Sicaudais
Le 1er avril 1917, Alexandre passe au 266ème régiment d’artillerie
Blessé, sans que les archives nous permette d’identifier le lieu, Alexandre décède le 24 mai 1918 à Paris Plage (Pas-De-Calais) à l’hôpital complémentaire N° 35. Son fils Georges n'a que deux mois.
Alexandre est inhumé à La Sicaudais, commune d’Arthon.
Les proches d'Alexandre
Son épouse, Eugénie, décède en 1982 à Vue à l'âge de 92 ans. Elle est inhulée aux côtés de son époux.
Son fils Georges est cordonnier. Il épouse Odette BACONNAIS en 1946 à Sainte-Marie. Il décède en 1999 l'âge de 81 ans.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Le canon de 75 modèle 1897 était une véritable révolution technologique dans le domaine de l'artillerie. Son système de recul hydraulique lui conférait une cadence de tir élevée et une précision inégalée. Il représentait un avantage militaire considérable pour la France.
Certains historiens et analystes ont suggéré un lien entre l'affaire Dreyfus et le développement du canon de 75. Si cette hypothèse est séduisante, elle n'est pas étayée par des preuves irréfutables. De nombreux historiens estiment que le lien entre l'affaire Dreyfus et le canon de 75 est exagéré.
En effet, le développement du canon de 75 a commencé bien avant l'affaire Dreyfus, et les principaux enjeux liés à cette arme étaient essentiellement techniques et militaires.
L'affaire Dreyfus est un phénomène complexe, résultant de l'interaction de nombreux facteurs politiques, sociaux et culturels. Il est difficile d'attribuer une cause unique à un événement d'une telle ampleur.
Les documents d'archives ne permettent pas d'établir un lien direct et formel entre les deux événements.
Si le canon de 75 et l'affaire Dreyfus ont coïncidé dans le temps et ont été instrumentalisés à des fins politiques, il est difficile d'affirmer qu'il existe un lien de causalité direct entre les deux. Les enjeux liés au développement de cette nouvelle arme étaient certes importants, mais ils ne suffisent pas à expliquer toute la complexité de l'affaire Dreyfus.