LEROUX François Jean
Rouans
1876 - 1917
104ᵉ régiment d'artillerie lourde
Mort pour la France
François est né le 2 mars 1876 à Vue.
Il se marie en 1897 et a deux enfants.
Il est mobilisé le 1er août 1914 au 28ème régiment d’artillerie de Vannes.
Le parcours des soldats des régiments d’artillerie lourde est difficile à reconstituer.
Un même régiment peut voir certaines unités affectées à des missions différentes dans divers sites de combats.
François est affecté au 111ème régiment d’artillerie lourde (RAL) puis au 104ème.
Au moment de son décès, le 17 juin 1917, François est affecté à la 1ère section automobile de munitions du 104ème régiment d’artillerie lourde.
Il est décoré de la Médaille militaire.
François LEROUX, cultivateur, natif de Vue, épouse le 4 juin 1875 à Vue, Jeanne MORANTIN également cultivatrice et native de Vue.
Ils ont 2 garçons : François né en 1876 et Pierre né en 1877. Ce dernier décède en bas âge.
François Jean est donc né le 2 mars 1876 à Vue.
Il commence son service militaire le 16 novembre 1897 au 28ème régiment d’artillerie et en revient avec son certificat de bonne conduite.
Il est brun aux yeux également bruns et mesure 1m74.
Il épouse Jeanne Eugénie BRUNETEAU le 25 mai 1903 à Rouans.
Le couple a deux enfants : François né en 1909 et Marie née en 1911 à Rouans
François effectue des périodes d’exercices militaires du 1er au 28 décembre 1903 puis du 3 au 30 septembre 1906.
Il est mobilisé le 1er août 1914 au 28ème régiment d’artillerie de Vannes.
Le parcours militaire d’un artilleur est difficile à reconstituer quand il s’agit d'un homme de la troupe et d’autant plus difficile pour les régiment d’artillerie lourde..
Le 28ème fait partie de la 11ème brigade d’artillerie, artillerie du 11ème corps d’armée. Il est composé de 14 batteries de 75 en 1914 soit 60 canons. Un groupe de territoriaux a été créé durant la guerre, composé de 3 batteries soit 36 canons supplémentaires.
Les lieux de combats de ces différentes batteries sont différents. On ignore à quelle batterie est affecté François. On ne peut pas le suivre.
Le registre matricule nous apprend qu’il passe au 111ème régiment d’artillerie lourde (RAL) le 22 décembre 1915 et au 104ème RAL le 11 mars 1916. Il y reste jusqu’à son décès.
Son rôle consiste probablement à alimenter en munitions les différentes batteries de canons.
François, de la 1ère section automobile de munitions du 104ème régiment d’artillerie lourde, décède de blessures à Pierrefitte-Sur-Aire dans la Meuse le 17 juin 1917.
Il reçoit la Médaille militaire à titre posthume.
Il est inhumé à Rouans aux côtés de son épouse et de leur fils François.
Son père François et sa mère Jeanne MORANTIN décèdent en 1934. Ils sont inhumés à Vue aux côtés de leur fille Marie et de leur gendre, Joseph LEDUC
Son épouse Jeanne décède en 1966 à l’âge de 86 ans. Elle est inhumée à Rouans aux côtés de son époux et de leur fils François.
Sa fille Marie épouse Joseph LEDUC en 1943 à Rouans. Elle décède en 2003 à Saint-Nazaire à l’âge de 92 ans. Elle est inhumée à Rouans au côté de son époux, Joseph LEDUC, et de ses grands-parents
Son fils François décède en 2008 à l’âge de 99 ans. Il est inhumé à Rouans avec ses parents.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Le passage d'une guerre de mouvement à une guerre de position à la fin de l'année 1914 donna un rôle nouveau à l'artillerie, qui devint l'arme la plus efficace pour tenter d'affaiblir les défenses et tranchées adverses et d'en déloger leurs occupants. Alors qu'au début de la guerre dominait l'artillerie légère (avec côté français le canon de 75), l'artillerie lourde s'imposa rapidement afin de réaliser des tirs de plus en plus lointains et de plus en plus destructeurs. Les calibres furent de plus en plus monstrueux (105, 150, 210, 420). La France dut fournir un effort important en la matière afin de rattraper l'armée allemande qui était déjà bien pourvue de pièces d'artillerie.
A bien des égards, la Première Guerre mondiale fut un formidable duel d'artillerie. Son utilisation ne cessa de se développer, à la fois à des fins offensives ou défensives. L'artillerie lourde permettait de détruire les tranchées mais également de bombarder les positions de l'adversaire et ses moyens de transport à plusieurs kilomètres en arrière des premières lignes (un canon de 420 allemand était capable d'envoyer un obus de 923 kilos à 14 kilomètres) .