MATHIEU Maurice Auguste
1885 - 1914
La Bernerie
14ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Maurice Auguste MATHIEU est né le 12 mai 1885.
Il s’engage dans l’armée volontairement le 11 juin 1903 au 93ème régiment d’infanterie.
Il est nommé caporal en 1903.
Il rejoint le 1er régiment de tirailleurs algériens en 1906.
Il est nommé sergent fourrier en 1908.
Il est décoré de la Médaille en Oudja en 1909 et du Maroc en 1912.
Il se marie en 1910 et a une fille.
Il est nommé sergent major en 1911 et adjudant en 1914 au 14ème régiment d’infanterie.
Il est promu sous-lieutenant le 5 septembre 1914.
Dès la déclaration de guerre, Maurice est envoyé dans les Ardennes.
Il participe à la bataille de la Marne.
Il combat ensuite en Champagne.
Maurice est tué à l’ennemi le 20 décembre 1914 à Perthes-Lès-Hurlus.
A titre posthume, il est décoré de la Croix de guerre avec palme et est fait chevalier de la Légion d’honneur.
Paul MATHIEU, marchand de meubles, ébéniste et antiquaire épouse Marie Elisabeth QUILLET, modiste en 1880 à Nantes 5.
Il ont un fils Maurice, né le 12 mai 1885 à Nantes. En l’état actuel de nos recherches, il semble que Maurice soit fils unique.
Maurice s’engage volontairement le 11 juin 1903 à La Roche-Sur-Yon au 93ème régiment d’infanterie.
Maurice a les cheveux châtains, les yeux roux et mesure 1m63.
Il est nommé caporal le 12 décembre 1903 puis sergent le 18 décembre 1904. Il demande à redevenir caporal (sans que l’on sache pourquoi) le 13 juillet 1906 et est affecté au 1er régiment de tirailleurs algériens.
Il est nommé sergent le 24 février 1908 et sergent-fourrier le 21 septembre 1908.
Il est décoré de la Médaille coloniale : Oudja en 1909 et Maroc en 1912.
Il épouse Clémence GUITTENY le 11 avril 1910 à La Bernerie. A cette époque, Maurice est sergent-fourrier et Clémence, sans profession. Clémence est native de La Bernerie.
Le couple a une fille, Paule Mauricette Marie, née au bourg de La Bernerie le 17 septembre 1911 et déclarée en mairie par son grand-père materne, Jean-Marie GUITTENY. Le père était sans doute en service à l’armée. En effet, il est à l’époque « sergent-fourrier à Casablanca ».
Maurice est nommé sergent-major le 1er décembre 1911 et adjudant le 2 août 1914 au 14ème régiment d’infanterie. Il fait partie du 3ème bataillon.
Il est promu sous-lieutenant le 5 septembre 1914.
Dès le début de la guerre, le 14ème régiment d’infanterie est envoyé dans les Ardennes. Contraint à la retraite, il participe à la bataille de la Marne qui repoussera enfin l’ennemi.
Il poursuit ensuite en Champagne.
Maurice est tué à l’ennemi à Perthes-Lès-Hurlus le 20 décembre 1914. A cette date, le journal de marche et des opérations indique que Maurice a disparu (page 62). Cette bataille fait 18 morts, 111 blessés et 60 disparus dont Maurice.
Il est cité à l’ordre de l’armée le 9 janvier 1915 : « A été, le 20 décembre 1914, à l’attaque d’une position en entraînant sa section sous un feu convergent d’artillerie, vers un abri de mitrailleuses situé à plus de 100 mètres et en portant le fanion-signal qu’il voulait planter sur la tranchée ennemie » A cette occasion il est décoré de la Croix de guerre avec palme et nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Du 20 décembre au 6 janvier, le 17ème corps d'armée dont fait partie le régiment de Maurice, a perdu 89 officiers et 5256 hommes.
Il a cependant réussi, à hauteur de la cote 200 et de Perthes-lès-Hurlus, à reporter à plus de deux kilomètres au nord la première ligne française.
Son père Paul décède en 1931 à Nantes à L’âge de 82 ans. Sa mère Clémence décède en 1953.
Sa fille, Paule, est adoptée par la Nation le 4 septembre 1919. Elle épouse en 1946 à la Bernerie, Ephrem ALLAIN. Elle décède à Oudon en 1997.
Toute la famille est inhumée à la Bernerie.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Initialement, le fourrier est un sous-officier de cavalerie chargé spécialement des écuries.
Le grade militaire de fourrier, est attribué au chargé de l'intendance. Le terme vient de fourrage ; il existe aussi des sergents fourriers voire caporaux fourriers.