PORCHER Auguste Marie François
Saint-Michel-Chef-Chef
1883 - 1915
65ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Auguste est né le 24 août 1883 à Saint-Michel-Chef-Chef.
Il est cultivateur comme ses parents.
Il épouse Joséphine EVAIN native de Saint-Père-En-Retz.
Le couple a 3 enfants.
Il est mobilisé le 11 août 1914 au 65ème d'infanterie.
Auguste décède de maladie contractée au front le 21 septembre 1915.
Auguste PORCHER et Victorine MERLET se marient le 9 mai 1881 à Saint-Brévin. Ils sont cultivateurs.
De cette union naissent des jumeaux : Auguste Marie François et Emilienne Clothilde Françoise le 24 août 1883 à Saint-Michel-Chef-Chef.
Auguste commence son service militaire le 15 novembre 1904 au 65ème régiment d’infanterie. Il obtient son certificat de bonne conduite et revient à la vie civile le 12 juillet 1907.
Il épouse Joséphine Marie EVAIN le 5 mai 1908 à Saint-Père-en-Retz, commune de naissance de Joséphine. De cette union naissent trois enfants à Saint-Miche-Chef-Chef : Joseph Auguste en 1909, Emilia Simone en 1912 et Hélène en 1914
Il effectue des exercices du 24 août au 15 septembre 1910 puis du 22 avril au 1er mai 1913.
Auguste est mobilisé au 65ème de Nantes le 11 août 1914.
« Le 5 août, le 65ème quitte Nantes sous le commandement du colonel Balagny. A l'angoisse et à la nervosité de la semaine précédente, alors qu'on ne savait pas quels événements allaient se produire, a succédé l'enthousiasme délirant d'un peuple qui sait que ses enfants vont à la frontière pour défendre le pays contre l'envahisseur. Le départ s'effectue au milieu des acclamations, sous les fleurs qu'on jette de toutes parts.» Source : Historique du 65ème régiment d’infanterie. GALLICA. On sait aujourd'hui que la réalité est bien différente car la stupeur et le chagrin de voir partir les hommes domine.
Le 22 août 1914, le 65ème participe à la bataille de Maissin. Cette journée est la plus meurtrière de toute l’histoire de l’armée française puisque 27000 soldats perdent la vie en un seul jour.
Comme le reste des troupes, le 65ème bat en retraite jusqu’à Fère-Champenoise où s’engage alors la bataille de la Marne qui stoppe l’avancée de l’ennemi.
Auguste poursuit les combats dans la Somme, à Beaumont-Hamel en octobre et la Boisselle en décembre et janvier 1915.
« C'est la progression pied à pied, les combats rapprochés, où la prise d'un élément de boyau exige autant d'héroïsme qu'une grande bataille ; mais c'est surtout la lutte dans l'eau et dans la boue, dans des tranchées qui s'effondrent, la lutte terrible et macabre parmi les tombes et les croix du cimetière de La Boisselle. » Historique du 65ème régiment d’infanterie. GALLICA.
Pendant les premiers mois de 1915, le 65ème tient le secteur de la Ferme de Touvent près d’Hébuterne.
Au début de juin, il prend part à l'offensive d'Artois et gagne sa première citation à l'ordre de l'armée :
"Le 7 juin, devant la ferme de Touvent, [le 65ème ] s'est porté à l'attaque avec un entrain superbe. Grâce à l'héroïsme des officiers et de la troupe, a dépassé avec un brio remarquable et d'un seul élan deux lignes de tranchées, malgré un barrage terrible d'artillerie."
Durant huit jours d'une lutte acharnée et sous des bombardements d'une extrême violence, officiers et soldats rivalisent de ténacité, d'entrain et d'élan, méritant cette appréciation d'un officier supérieur allemand prisonnier : « Ce n'est pas un déshonneur d'être fait prisonnier par de pareilles troupes ! J'ai pris part à de nombreux combats, mais je n'ai jamais vu un tel élan et un tel courage. »
Auguste est ensuite envoyé en Champagne dans le secteur de Mesnil-Les-Hurlus. C’est peut-être là qu’Auguste tombe malade. Il est évacué à l’hôpital mixte de Vitry-Le-François .
Auguste décède d’une maladie contractée au front le 21 septembre 1915 à l’âge de 43 ans. Il est inhumé à Saint-Michel-Chef-Chef.
Son père Auguste décède le 14 novembre 1915 à Saint-Michel-Chef-Chef. à l’âge de 61 ans. Il disparaît moins de 2 mois après son fils, mort pour la France.
La date du décès de sa mère Joséphine n’est pas connue.
Sa sœur jumelle, Emilienne, épouse Auguste HAMON en 1902 à Saint-Michel-Chef-Chef. Elle est épicière. (Auguste HAMON est peut-être inhumé au Cellier (44), décédé le 3 octobre 1956 à l’âge de 85 ans.)
Son épouse, Joséphine décède en 1982 à Saint-Père-En-Retz à l’âge de 98 ans.
Les trois enfants d’Auguste sont adoptés par la Nation le 21 avril 1920.
Son fils Joseph, camionneur et ajusteur, épouse Paulette MENARD en 1939 à Nantes. Ils ont un enfant.
Emilia, couturière, épouse Gustave CHARRIAU en 1936 à Saint-Père-En-Retz. Ils ont 3 enfants. Elle décède à Saint-Père-En-Retz en 2012 à l’âge de 100 ans.
Hélène, couturière, épouse Jean FILLAUD en 1936 à Saint-Père-En-Retz. Elle décède en 2004 à Saint-Nazaire à l’âge de 89 ans. Tous deux sont inhumés à Saint-Viaud (44)
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Elle a lieu du 7 juin au 13 juin 1915, sur le Front Ouest.
Le général Foch prépare début juin 1915 une relance de l’offensive en Artois. Il confie à la IIème armée française du général de Castelnau une attaque de diversion aux confins de l'Artois et de la Somme. À cette fin, le 7 juin 1915, les forces françaises attaquent la ferme de Touvent, saillant fortifié par les Allemands entre le village d'Hébuterne et le hameau de Serre-lès-Puisieux.
Les appuis d' artillerie sont fournis par le 35ème RAC (artillerie de la 22ème Division) sur la Ferme de Touvent.
Le 7 juin 1915, les 64ème, 65ème, 75ème, 93ème, 118ème, 135ème, 137ème, 140ème, 162ème et 361ème régiments d’infanterie , soit environ 30 000 soldats, lancent un assaut de 1 200 mètres de long, entre Hébuterne et Puisieux.
Les Français occupent Hébuterne et les Allemands occupent Serre (dépendant de la commune de Puisieux), deux villages distants de 5 kilomètres. Les tranchées allemandes se situent vers la ferme de Touvent.
Le 17ème régiment d'infanterie allemand tenait la position, 5 compagnies de 200 hommes par compagnies sont mises hors de combat. Deux compagnies de réserve dans le secteur sont, elles aussi, entièrement détruites. Le nombre des prisonniers au 11 juin atteint 580, dont 10 officiers.
Une double ligne de tranchées est aussi reprise par les Français.
Le gain en profondeur variait de 200 mètres à 1 kilomètre, entre Serre, Hébuterne et Maillet.