DENIS Gustave Auguste Eugène
Pornic
1897 - 1918
Soldat 2ᵉ Classe au 123ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Gustave est né le 21 juillet 1897 à Pornic.
Il est rappelé à l’activité le 2 août 1916.
Il combat à Verdun, dans la Somme, au Chemin Des Dames. Il est tué à l'ennemi le 30 mars 1918.
On ignore le lieu de sépulture de Gustave.
Son grand frère Eugène est mobilisé également.
Il sera décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
Il combattra également pendant la Seconde Guerre mondiale.
Gustave est né le 21 juillet 1897 à Pornic d’un père cordonnier et d’une mère vendeuse de vin.
Il a un grand frère, Eugène qui est né en 1892.
Gustave a les cheveux châtains, les yeux gris et mesure 1m67.
Il est incorporé le 7 janvier 1916 . Il est temporairement réformé pour maladie pulmonaire.
Il est rappelé à l’activité le 2 août 1916 au 123ème régiment d’infanterie à La Rochelle. Il n’a pas encore 20 ans.
Il combat à Verdun, dans la Somme et participe aux combats du Chemin Des Dames en 1917 (Offensive de Nivelle)
Gustave est mort au combat, tué à l'ennemi, le 30 mars 1918 devant Noyon (Oise) au combat de Dives-Le-Franc, grande bataille plus connue sous le nom de Noyon-Mont-Renaud.
Une plaque est apposée sur la sépulture familiale à Pornic qui semble abandonnée.
Ce même jour 368 autres soldats du même régiment seront tués au combat.
Pour cette bataille le Général Humbert commandant la IIIème armée citera le 123ème à l’ordre de l’armée, le 4 juin 1918 :
«Régiment connu pour son entrain superbe et sa magnifique tenue au feu. Intervenant dans la bataille dans la soirée du 25 mars 1918 a, sous les ordres du Commandant NODION, puis du Lieutenant-Colonel ROUCHON, soutenu de jour et de nuit jusqu’au 30 mars une lutte héroïque pour empêcher toute infiltration et tout débordement d'un ennemi supérieur en nombre, dont la progression fut ainsi arrêtée malgré ses puissantes attaques renouvelées sans cesse
Le 30 avril 1918, chargé de la défense d'un point important du front, a soutenu avec la plus belle énergie une violente attaque allemande à gros effectifs, menée en partie par des troupes d'assaut spéciales, précédée par un bombardement d'une extrême intensité par obus toxiques appuyée par une puissante artillerie. A, par une brillante contre-attaque, repoussé l'ennemi, lui faisant subir de lourdes pertes dans un combat corps à corps de plusieurs heures, capturant des prisonniers, huit mitrailleuses et maintenant intégralement ses positions»
Le même jour encore, au cours d'une réunion qui fut tenue sur le front, et à laquelle assistaient le général Pétain, M. Clémenceau et M. Loucheur, le général Pershing, commandant en chef de l'armée américaine en France, s'est présenté au Général Foch et lui a déclaré : « Je viens pour vous dire que le peuple américain tiendrait à grand honneur que nos troupes fussent engagées dans la présente bataille. Je vous le demande en mon nom et au sien. Il n'y a pas en ce moment d'autres questions que de combattre. Infanterie, artillerie, aviation, tout ce que nous avons est à vous. Disposez-en comme il vous plaira. Il en viendra encore d'autres, aussi nombreux qu'il sera nécessaire. Je suis venu tout exprès pour vous dire que le peuple américain serait fier d'être engagé dans la plus belle bataille de l'histoire. » Extrait du Petit Journal daté du 30 mars 1918
Le frère aîné de Gustave, Eugène, est né en 1892. Il sera un combattant très décoré lors de cette Première Guerre mondiale (Médaille militaire, Croix de guerre avec palme et 1 étoile bronze) Il participera également à la Seconde Guerre mondiale et sera décoré de la Médaille de la Résistance, de la Croix du combattant volontaire. Il servira dans les FFI.
Eugène s'est marié en 1918, il a eu 3 enfants. Il est mort en 1961 à Pornic.
Nous ne doutons pas que, dans ses combats, Eugène a eu des pensées pour son petit frère Auguste, mort si jeune.
La plaque en marbre apposée sur cette sépulture peut laisser penser qu'il s'agit d'un cénotaphe : « A la Mémoire... ». Des recherches sont en cours pour le vérifier.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
La bataille de Noyon est un ensemble de combats de la Première Guerre mondiale qui se déroule au cours de la bataille du Kaiser déclenchée par l’armée allemande le 21 mars 1918. Elle débute le 24 mars au matin et se prolonge jusqu’au 30 avril.
Le 21 mars 1918, l’armée allemande a rapatrié les troupes du front russe, lance une grande offensive appelée aussi "Offensive de printemps". L’objectif est d’enfoncer le front allié et de séparer les troupes britanniques des troupes françaises. Le front allié est percé de part et d’autre de Saint-Quentin, les Allemands avancent rapidement vers Amiens. Les divisions allemandes du général von Hutier avancent en direction de Noyon pour marcher ensuite vers Paris.
Mais les troupes françaises lancent une vaste contre-attaque le 10 avril. Même si les premières lignes ne sont pas reprises à l'ennemi, l’objectif de l'armée française est atteint : la route de Paris reste sous son contrôle, inaccessible aux troupes allemandes.