PACAUD Marcel Léon Joseph Marie
Port Saint-Père
1891 - 1917
75ᵉ régiment d'infanterie
Mort pour la France
Marcel PACAUD est né le 9 avril 1891 à Port-Saint-Père
Malgré un handicap, il est mobilisé le 7 décembre 1914 au 135ème régiment d’infanterie.
Déjà très éprouvé, le 135ème perd 38 officiers et 1162 hommes de troupes le 25 septembre 1915.
Marcel est affecté au 53ème le 27 décembre 1915.
En 1916, il combat dans le secteur de Verdun.
Au début de l’année 1917, Marcel est envoyé dans l’Aisne.
Le 31 juillet 1917, Marcel rejoint le 75ème.
Le 23 octobre 1917, il participe à l’attaque du plateau de La Malmaison et de Laffaux.
Marcel est tué lors de cette attaque.
A titre posthume, Marcel est cité à l’ordre du régiment le 13 novembre 1917.
Auguste PACAUD, natif de Port-Saint-Père , tourneur dans la même commune, épouse Valentine Marie LEROUX (qui se fait appeler Marie) également née à Port-Saint-Père, en 1886.
Le couple a 8 enfants : Paul né en 1887, Joseph né en 1888, Auguste né en 1890, Marcel né en 1891, Pierre né en 1893, Marie née en 1894, André né en 1895 et Elie né en 1897. Les 8 enfants sont tous nés à Port-Saint-Père.
Marcel est né le 9 avril 1891 à Port-Saint-Père.
Il est couvreur-zingueur en 1911. Il a les cheveux châtains, les yeux roux et mesure 1m62.
Pour son service militaire, il est incorporé le 10 octobre 1912 mais il est réformé pour tuberculose pulmonaire le 29 septembre 1913.
Le 7 décembre 1914, il est déclaré « bon pour le service » et est mobilisé le 7 décembre 1914 au 135ème régiment d’infanterie.
Ce régiment a déjà mené de grandes batailles. Le 22 août 1914, il perd 17 officiers et 1 500 hommes, tués, blessés ou disparus, dans la région de Bièvre en Belgique. Ce jour-là, la France compte 27000 morts en une seule journée.
Comme le reste des troupes, le 135ème bat en retraite. Le 30 août 1914, le régiment perd 11 officiers et 1 100 hommes dans la région de Faux, dans les combats d'arrière-garde.
Pendant la bataille de la Marne, le régiment est engagé au nord de Fère-Champenoise.
Le 25 octobre 1914, avec le 114ème, il prend Zonnebeke en Belgique.
C’est donc dans un régiment très éprouvé qu’arrive Marcel, au début du mois de décembre 1914.
Au début de l'année 1915, Marcel ne prend part qu'à quelques opérations dans les secteurs nord-est d'Ypres. En avril, le 135ème reste en Belgique pour repousser l’ennemi qui relance ses attaques.
Puis, Marcel revient vers Arras puis dans le secteur de Neuville-Saint-Vaast et y reste deux mois. Fin août 1915, le 135ème prend le secteur d'Agny.
Le 25 septembre, il attaque les positions allemandes mais le 135ème est bientôt débordé. A la fin de la journée, le bilan est à nouveau très lourd : 38 officiers et 1 162 hommes sont tués.
Mais l’ennemi a énormément souffert. Le régiment allemand, qui a résisté à l'attaque du 135ème, est cité à l'ordre des armées allemandes « pour avoir subi le choc le plus impétueux de l'offensive, sur ce point du front »
Marcel passe au 53ème le 27 décembre 1915.
En 1916, ce régiment combat à Verdun et à Vaux.
En janvier 1917, Marcel est envoyé dans l’Aisne. Les 10 et 11 avril, le régiment est bombardé d’obus asphyxiants.
Il attaque ensuite le secteur du « Plateau des Dames » et le passage de l’Ailette
Le 31 juillet 1917, Marcel incorpore le 75ème qui se trouve dans le secteur d’Itancourt dans l’Aisne. Il part ensuite sur le plateau de La Malmaison et de Laffaux pour préparer une attaque de grande ampleur prévue le 23 octobre 1917.
Ce qui la rend notable, c’est sa préparation d'artillerie, la plus forte de toutes les batailles de la Première Guerre mondiale, d'une intensité qu'on ne reverra plus : près de 1800 pièces d’artillerie françaises, pour 12 km de front, ont envoyé plus de 3 millions de projectiles en 3 jours. Cette bataille est remarquable pour son utilisation des chars, stratégie que l'on doit au général Jean Estienne, qui a créé une arme blindée en France, ce qui lui a valu le surnom de « Père des chars ».
Cette bataille permet la reprise du Mont Laffaux, mais au prix de lourdes pertes. Côté français : 4000 morts et 10000 blessés ; côté allemand : 8000 morts, 30000 blessés et 11500 prisonniers
Le décès de Marcel est constaté le 25 octobre 1917 sur le champ de bataille du secteur de Laffaux dans l’Aisne. Il est inhumé au cimetière militaire de Vrigny.
A titre posthume, Marcel est cité à l’ordre du régiment le 13 novembre 1917 : « Très bon soldat tué en abordant la 1ère ligne ennemie à l’attaque du 23 octobre 1917 ». On peut donc penser que son corps a été retrouvé 2 jours après son décès.
Marcel est inhumé à Port-Saint-Père tout près du monument aux morts.
Son père, Auguste décède en 1919 à Port-Saint-Père à l'âge de 64 ans.
Sa mère, Valentine Marie, décède à Port-Saint-Père en 1923 à l'âge de 65 ans.
Paul, abbé, décède en 1969
Joseph, épouse Eugénie VERGER en 1913 à Pannecé. Il décède en 1954 à Bordeaux à l'âge de 65 ans.
Auguste, épouse Rose CHOCTEAU en 1920 à Bouaye. Il décède
Pierre, épouse Armance CHARPENTIER en 1921 à Saint-Mars-De-Coutais. Il décède en 1930 à Port-Saint-Père à l'âge de 37 ans
Marie : pas d’information
André, ecclésiastique, décède en 1980 à Nantes à l'âge de 85 ans
Elie : pas d’information
Paul et André sont inhumé ensemble à Port-Saint-Père.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
Le char Schneider CA1 est un véhicule blindé et chenillé utilisé au cours de la Première Guerre mondiale. C'est, en 1917, le premier char de combat utilisé par l'armée française. Il a été conçu pour ouvrir des passages à l'infanterie à travers les réseaux de fils de fer barbelés et pour détruire les nids de mitrailleuses ennemis. 400 exemplaires sont construits par SOMUA, une filiale de Schneider et Cie dans la région parisienne. Le char Schneider CA1, engagé sur le front pour la première fois le 16 avril 1917, sera utilisé sans interruption jusqu'à l'armistice de 1918.