HERVÉ Louis Émile
Sainte-Marie
1886 - 1915
6ᵉ régiment du génie
Mort pour la France
En bref
Louis est né le 26 juillet 1886.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 6ème régiment du génie d'Angers.
Il participe à la bataille de la Marne en septembre 1914.
Il combat ensuite dans la Somme et dans le Pas-De-Calais.
Louis décède le 3 octobre 1915 à Mesnil-Les-Hurlus.
Il est décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec 1 étoile bronze.
Il est inhumé à Sainte-Marie.
Louis est né le 26 juillet 1886 à Sainte-Marie. Son père, Emile, est laboureur au lieudit « Les Granges » avec sa mère, Marie FORCIER.
Ils se sont mariés à Sainte-Marie en 1871 et ont déjà 2 filles, Marie née en 1872 et Julie née en 1878.
Le papa décède en 1905 à « La Gilardière », laissant seule Marie est ses 3 enfants.
Pour son service militaire, Louis est incorporé au 5ème régiment du génie à compter du 9 octobre 1907 comme 2ème sapeur-conducteur. Le 5 octobre 1908, il intègre le 19ème escadron du train des équipages militaires (ETEM, chargé de l’intendance).
Il obtient son certificat de bonne conduite.
Louis a les cheveux bruns, les yeux noirs et il mesure 1m68.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 6ème régiment du génie d’Angers.
Il est toujours difficile de suivre le parcours d’un soldat de la troupe d’un régiment du génie. En effet, il est composé de plusieurs compagnies. Et chaque groupe peut avoir une affectation différente.
Compte tenu des positions de chacune des compagnies du 6ème, Louis pourrait avoir été affecté à la compagnie 11/3. En effet, on peut lire dans l’historique du 6ème régiment du génie, page 43, que cette compagnie était bien dans le secteur au moment du décès de Louis.
Cette compagnie a donc embarqué le 8 août 1914 à la gare Maître Ecole d’Angers en direction des Ardennes. Elle effectue divers ouvrages puis se dirige vers la Belgique.
Mais la retraite générale commence le 22 août 1914. La 11/3 détruit des ponts pour retarder l’avancée ennemie.
A partir du 6 septembre, elle est engagée dans la bataille de la Marne. C’est l’arrêt de la poussée allemande. La compagnie met en place un pont sur la Marne à l’aide de péniches et de "pilots".
Les combats se poursuivent dans la Somme et, à la fin de 1914 dans le Pas-De-Calais.
Les opérations continuent en Champagne.
« Offensive française du 25 septembre 1915. …/… Pendant ce temps le commandement prépare une offensive en Artois et en Champagne. Le 25 septembre, partent les premières vagues. La compagnie, massée dans ses places d'armes entre Perthes et Mesnil-les-Hurlus, participe à l'attaque. Les sapeurs poursuivent toute la journée leur mission, en dépit des réactions ennemies marquées par de violents tirs de barrage ; plusieurs [soldats], avec une abnégation digne d'être signalée, trouvent la mort. Le lendemain 26 [septembre], la compagnie rassemblée poursuit la remise en état de la route de Perthes à Tahure et amorce un abri de commandement à la Côte 188 (Nord de Perthes). Les journées qui suivent sont employées à poursuivre le rétablissement de la route de Tahure et à la construction d'abris à la Côte 188 - Travaux de secteur - Après un court repos passé à Somme-Bionne, du 10 au 15 octobre, la compagnie occupe son ancienne place d'armes des Hurlus, et à partir du 16, organise complétement un solide centre de résistance et un réduit (Côte 188 et bois des Lièvres), au Nord et au Nord-Ouest de Perthes. Des abris en tôle cintrée sont menés au Sud-Ouest de Mesnils-Hurlus.../…»
C’est pendant cette période que Louis décède de maladie à Mesnil-Les-Hurlus le 3 octobre 1915.
Louis est sans doute inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire . Il est décoré de la Croix de guerre avec une étoile bronze mais nous n’en avons pas la trace militaire écrite.
Il est inhumé à Sainte-Marie.
Sources primaires et documentation
Ces sources fondamentales ont permis de vérifier et d'établir le récit de cette biographie.
En septembre 1915, le GAC (Groupe des Armées du Centre) commandé par le général de Castelnau établi le plan d'une offensive en Champagne. Pour participer à cette attaque, les 2e et 4e armées sont mobilisées pour s'élancer dans la vallée de la Suippes, entre Auberive et la lisière de la forêt d'Argonne. Débutant le 25 septembre 1915, l'offensive permet la capture des positions allemandes du bois de Trou-Bricot et de la Main de Massiges.