BABONNEAU René
Sainte-Marie
1904 - 1963
Compagnon de la Libération
En bref
René est né en 1904 à Nantes.
Il entre à Saint-Cyr en 1924.
Il rallie les Forces Françaises Libres en juillet 1941 avec 87 légionnaires.
Le 27 mai 1942, à Bir Hakeim, le bataillon qu'il commande repousse l'attaque de plus de 70 chars de la division « Ariete »
Il est décoré de la croix de la Libération par le général de Gaulle en juillet 1944.
Promu lieutenant-colonel en mars 1945, à la tête du 158ème RI, il participe à la libération de l'Île d'Oléron fin avril 1945.
Il prend sa retraite comme colonel en 1960.
Il décède à Saint-Avold (Moselle) le 20 novembre 1963.
Il est inhumé à Sainte-Marie-sur-Mer en Loire-Atlantique.
René BABONNEAU est né le 18 juin 1904 à Nantes et mort le 20 novembre 1963 à Saint-Avold, officier de la Légion étrangère et résistant français.
Issu d'une ancienne famille de Loire-Atlantique, René Babonneau est né le 18 juin 1904 à Nantes. Son père était chef de travaux à la voirie de Hanoï au Tonkin.
Bachelier, il prépare Saint-Cyr au Prytanée militaire et intègre l'Ecole en 1924 (promotion du Rif).
Sous-lieutenant en 1926, il sert au 11e bataillon de mitrailleurs pendant deux ans avant d'être promu lieutenant et affecté, en qualité de chef de section, à la 3e compagnie du 171e régiment d'infanterie.
Marié en 1930, il sert alors au 4e régiment étranger d'infanterie (4e REI). En 1932, il est affecté au 16e bataillon de chasseurs à pied puis, en 1935, au 1er RE.
Promu capitaine en mars 1936, il commande, toujours au 1er Etranger, la compagnie de sapeurs-pionniers qui réalise d'importants travaux dans la région de Tebessa en Algérie. En septembre 1939 il est affecté au 6e REI au Levant.
Commandant de compagnie, fait prisonnier en juin 1941 pendant la campagne de Syrie par les Anglo-australiens, il rallie les Forces françaises libres le mois suivant et est affecté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Promu chef de bataillon en septembre 1941, excellent entraîneur d'hommes, René Babonneau prend le commandement du 2e bataillon qui, à Bir-Hakeim, le 27 mai 1942, repousse l'attaque de plus de 70 chars de la Division Ariete en détruisant 35. Son bataillon reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Resté à l'arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir-Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, il est fait prisonnier et transféré en Italie.
Interné dans le camp de Sulmona, il s'en évade le 12 septembre 1943. Repris trois jours plus tard, il s'évade à nouveau le 19 septembre. Caché pendant plusieurs mois au séminaire français de Rome, il tente de rejoindre la Corse libérée. Avec quelques camarades, il part vers la mer, mais la filière d'évasion semblant douteuse, le groupe fait demi-tour. Arrêtés par les chemises noires le 14 janvier 1944, ils sont de nouveau internés dans le nord de l'Italie. Pour ne pas risquer d'être déporté en Allemagne, René Babonneau s'évade une troisième fois le 4 juin 1944. Blessé par balle à l'épaule et au poumon au cours de l'évasion, il est soigné dans un couvent et parvient malgré tout à rejoindre les lignes américaines puis le P.C. de la 13e DBLE le 25 juin 1944 après deux années de captivité.
Décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle en Italie en juillet, il reçoit le même mois, malgré sa blessure, les fonctions de commandant en second de la 1ère brigade de la 1ère Division française libre (1ère DFL). Chargé, lors du débarquement de Provence, de regrouper et d'organiser les formations FFI mises à la disposition de la 1ère division française libre, à la tête de sa brigade volante, il se distingue lors des combats d'Hyères et Toulon.
Le 16 septembre 1944, il reçoit le commandement de la 3e brigade de la 1ère DFL et combat jusqu'en novembre 1944 sur le Doubs, en Haute-Saône et sur les contreforts des Vosges. Il est ensuite affecté comme instructeur à l'école des cadres d'Aix-en-Provence où il déplore d'avoir dû abandonner sa division à la veille de son engagement en Alsace. Promu lieutenant-colonel en mars 1945, René Babonneau prend le commandement du 158e RI, à la tête duquel il participe brillamment à la libération de l'Ile d'Oléron fin avril 1945, montrant une fois de plus sa bravoure et son sens du combat.
En janvier 1946, il est affecté comme commandant en second du 2e REI en partance pour l'Extrême-Orient.
Rapatrié sanitaire en 1947 à la suite d'un grave accident de voiture, il commande ensuite le 6e Etranger en Tunisie de 1949 à 1952.
Affecté au Groupement autonome de la Légion étrangère (GALE), chargé de la formation légionnaire des jeunes officiers en 1953, il quitte la Légion en 1954 pour le commandement de la subdivision de Telergma en Algérie.
Il prend sa retraite comme colonel en 1960 et meurt à Saint-Avold (Moselle) le 20 novembre 1963. Il a été inhumé à Sainte Marie sur Mer en Loire-Atlantique.
Source: Ordre de la Libération ordredelaliberation.fr
Le 14 juillet 2012, [NDLR : A l'initiative de l'association "Pornic Histoire"] une rue au nom du « colonel René Babonneau » est inaugurée sur la commune de Pornic à Sainte-Marie-sur-Mer à quelques mètres du cimetière où il repose.
Un compagnon de la Libération est un membre de l'ordre de la Libération, créé le 16 novembre 1940 par le général de Gaulle en tant que "chef des Français libres" pour "récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de libération de la France et de son empire" durant la Seconde Guerre mondiale.
Mille trente-huit personnes, cinq communes (dont Nantes) et dix-huit unités combattantes ont ainsi été nommées compagnons de la Libération. Parmi ces 1 038 compagnons, 271 l'ont été à titre posthume, 60 n'étaient pas des Français au moment de leur nomination et 6 sont des femmes.